Sir Henry Maurice Scott, né le [1] et mort le [2], est un avocat et homme politique fidjien, une figure prééminente des Fidji à la fin de la période coloniale.
Lors de la Seconde Guerre mondiale, il s'engage dans les forces armées fidjiennes avant d'être accepté dans la Royal Air Force en mentant sur son âge. Affecté au 208e escadron avec le rang de flying officer, il est pilote de Spitfire dans la Desert Air Force des forces alliées en Afrique du Nord, et est décoré de la croix de Vol distingué[1],[2],[3]. Il décore le flanc de son avion avec le profil d'un Fidjien autochtone avec des ailes sur la tête, entouré des mots « Maleka Jan » (« bonne chance » en hindi des Fidji) et « The Flying Fijian » (« le Fidjien volant »), le nom de son appareil[3].
Dans le même temps, il préside durant vingt-et-un ans la Fédération fidjienne de rugby à XV, préside un temps l'association fidjienne des anciens combattants (Fiji Returned Soldiers and ex-Servicemen's Association), et siège au comité de direction du journal The Fiji Times ainsi que de la branche fidjienne de l'entreprise Burns Philp, et de l'entreprise de matériaux de construction Fiji Industries Ltd[2]. Décrit comme jovial, espiègle, animé par un humour irrévérencieux[2], il est atteint d'alcoolisme dans les dernières années de sa vie[7]. Il meurt en 1976 à l'âge de 65 ans, et est inhumé à Navualoa sur l'île de Viti Levu, aux côtés de son grand-père maternel, le missionnaire chrétien pré-colonial William Weir Lindsay. Les honneurs militaires lui sont accordés par une procession des Forces militaires royales des Fidji et le gouverneur général Ratu Sir George Cakobau, grand chef autochtone et un ami personnel, assiste à ses funérailles[2].