Mattias de' Medici entreprend une carrière ecclésiastique puis à l'âge de 16 ans une carrière militaire. Son père, Cosme II meurt le et est remplacé par Ferdinand de Médicis, son fils aîné. Le , le grand-duc Ferdinand nomme Mattias gouverneur de Sienne, après la mort de leur tante, gouverneur d'alors, Catherine de Médicis[2].
Mattias arrive à Sienne le et s'installe Piazza del Duomo. Il passe la majeure partie de son temps à Sienne et devient populaire parmi les Siennois[2]. En 1631, il rejoint la belligérance autrichienne dans la guerre de Trente Ans. Il participe à la bataille de Lützen en , où il rencontre le politicien siennois Ottavio Piccolomini[3].
À son retour au grand-duché en 1641, il reprend les rênes du gouvernement siennois. Entretemps, la guerre de Castro a éclaté. Comme Ferdinand IIe lui a conféré l'autorité suprême pour les affaires militaires du Grand-Duché[2], il commande la ligue formée de la république de Venise, du grand-duché de Toscane, du duché de Parme et du duché de Modène et Reggio contre le pape et les Barberini. Il confie le gouvernement de Sienne à son frère le cardinal Léopold de Médicis pendant la durée de son absence. Deux pendants célèbrent ses victoires, réalisés en 1652 par le peintre français Jacques Courtois et conservés à la Galerie Palatine du Palais Pitti à Florence : La Bataille de Lützen et La Prise de la forteresse de Radicofani[4].
En fin de vie, souffrant de la goutte, il envisage de reprendre l'habit ecclésiastique, cependant, il tombe malade et meurt à Sienne le à l'âge de 54 ans. Il est enterré dans les chapelles des Médicis à la basilique San Lorenzo à Florence[6].
↑Mina Gregori (trad. de l'italien), Le Musée des Offices et le Palais Pitti : La Peinture à Florence, Paris, Editions Place des Victoires, , 685 p. (ISBN2-84459-006-3), p. 580