Le couple partit en Orient prendre possession du fief, qui était occupé par Ferdinand de Majorque, un autre prétendant. Ferdinand fut vaincu et tué à Manolada en Élide le , mais Louis mourut empoisonné peu après.
Profitant de l'absence de prince, Jean d'Anjou (1294 - 1336), duc de Durazzo, l'enleva en 1318 et voulut l'épouser de force. Pressée par le pape Jean XXII d'accepter ce mariage, elle finit par avouer qu'elle avait secrètement épousé le chevalier Hugues de La Palice ; comme elle aurait dû obtenir pour ce mariage l'accord du roi Robert, elle fut déchue de ses droits sur la principauté. Hugues de la Palice fut exécuté en 1322 et Mathilde passa la fin de sa vie en prison, d'abord au château de l'Œuf à Naples puis à Aversa où elle mourut en 1331.
Bibliographie
Antoine Bon, La Morée franque : Recherches historiques, topographiques et archéologiques sur la principauté d'Achaie 1205-1430, Ed. de Boccard, , 746 p. (lire en ligne), p. 173-184.
Marie Guérin, Les dames de la Morée franque (XIIIe – XVe siècle) : Représentation, rôle et pouvoir des femmes de l’élite latine en Grèce médiévale, Thèse de doctorat en Histoire médiévale, dir. Jean-Claude Cheynet, Université Paris-Sorbonne, , 545 p. (lire en ligne).
Jean Longnon, L'Empire latin de Constantinople et la principauté de Morée, Paris, Payot, .
Notes
↑Patrick van Kerrebrouck, Les Capétiens, 987-1328 (Nouvelle histoire généalogique de l'auguste Maison de France, vol. 2), Villeneuve d'Ascq, éd. Patrick van Kerrebrouck, 2000 (ISBN295015090X et 9782950150905), p. 293.