Masques, revue des homosexualités est une ancienne revue trimestrielle française créée en 1979, dédiée aux expressions culturelles des homosexualités, et dont la parution cesse en 1985.
Histoire
La revue provient initialement de militants homos des "Comités homosexuels d'arrondissement de Paris (CHP)", créés lors de la censure par l'Etat (police, ministère de la Culture...) de la Quinzaine de cinéma homosexuel en 1978. Elle a pour directeur de publication Jean-Pierre Joecker. Elle a publié en tout 31 numéros différents (dont des suppléments).
Le , Joecker, Jean-Marie Combettes et Alain Lecoultre déposent le titre ; un jour plus tôt avait été organisée la première réunion générale de l'association Masques, éditeur de la revue.
Le premier numéro est tiré à 3 000 exemplaires. Il est vendu pour la première fois à Paris, à la criée, lors du défilé du 1er mai, où se retrouve le Groupe de libération homosexuelle (GLH) chaque année depuis 1976. Une fête est ensuite organisée le , au Bataclan, avec le groupe Les Mirabelles[2].
Par ailleurs, en , sort dans les kiosques français le premier numéro du journal Le Gai Pied.
Présentation
La revue
Chaque numéro de Masques comptait 144 pages jusqu'au numéro 7 : il a oscillé ensuite entre 160 et 190 pages.
Le comité de Masques rejetait l'injonction au silence imposée par la morale bourgeoise et la séparation entre homosexuels hommes et femmes. Il militait pour une plus grande visibilité des lesbiennes et des gays. Les dossiers, surtout consacrés à des sujets de société ou d'actualité, complétaient des articles sur la littérature, l'histoire ou le cinéma, des textes littéraires inédits et des entretiens.
La revue était liée à la maison d'édition Persona (« masque » en latin) qui réédita Éparpillements de Natalie Clifford Barney, Tricks de Renaud Camus, Le Livre blanc de Jean Cocteau, le Rapport gai de 1984 ou Les Hommes au triangle rose de Heinz Heger.