Ses parents, le richissime négociant en bois Martin Ryerson[4] et son épouse France Mary Ann Campau (nièce de Louis Campau, le fondateur de Grand Rapids[2]), s'installent à Chicago en 1851[2]. En plus de son négoce, son père investit avec succès dans l'immobilier, la banque et dans la Elgin Watch Company et accroît sa fortune. Martin Antoine Ryerson étudie dans des écoles privées prestigieuses de Paris et Genève, puis il suit des études de droit à la faculté de droit de Harvard dont il est diplômé en 1878[1],[5].
Jusqu'à la mort de son père en 1887, Martin A. Ryerson travaille comme juriste avant de reprendre à l'âge de 34 ans les affaires familiales Martin Ryerson & Company[6]. Ryerson sert au comité de direction de la Continental Illinois National Bank and Trust Company[7], du Northern Trust, et de la Elgin National Watch Company[8]. Il laisse la place dans les années 1890 pour s'occuper de sa collection et d'activités philanthropiques. Il épouse en 1881 Caroline Hutchinson.
Citoyen engagé
Ryerson est cofondateur en 1890 de l'université de Chicago, dont il est curateur de 1892 jusqu'en 1922[1]. Parmi ses fondations à l'université, l'on compte le Ryerson Physical Laboratory. En 1893, influencé par l'Exposition universelle de Chicago (World's Columbian Exposition), Ryerson est cofondateur du Field Museum of Natural History et en est curateur pendant de nombreuses années. Il occupe à partir de 1890 le même poste pour l'Art Institute of Chicago jusqu'à sa mort. Il y fonde une bibliothèque d'art dénommée la Ryerson Library et lègue sa collection au musée. Sa veuve Caroline lègue aussi au musée d'autres œuvres de la collection de son défunt mari. Ses fondations sont solides financièrement et ont encore plus de moyens aujourd'hui. La bibliothèque de Grand Rapids est aussi une fondation de Ryerson, portant le nom de Ryerson Library.
Ryerson meurt le , à Lake Geneva (Wisconsin)[4],[8]. Il est inhumé au cimetière de Graceland dans le mausolée familial auprès de ses parents[8]. À sa mort, ses biens sont estimés à 5 millions de dollars, dont 3 millions dans l'immobilier[3]. Il lègue tous ses biens à des fondations charitables, à des membres de sa famille et à d'anciens employés[9]. Par exemple, sa veuve hérite d'un dixième soit 500 000 dollars[9], ainsi qu'une rente annuelle de 200 000 dollars[10]. Il lègue également 25 000 dollars à l'université Harvard, 25 000 dollars au Kenyon College, et 25 000 dollars aux Petites Sœurs des pauvres[10]. Sa collection d'art est donnée à l'Art Institute of Chicago[1],[11].
↑ abc et d(en) « Martin A. Ryerson », sur Building for a Long Future: The University of Chicago and Its Donors, 1889-1930, University of Chicago (consulté le )
↑ ab et c(en) « Martin Ryerson », sur History of Grand Rapids.org, (consulté le )
↑ a et b« Ryerson Estate Is Valued At 5 Million », Manitowoc Herald-Times (Manitowoc, Wisconsin), , p. 5 (lire en ligne, consulté le )
↑ a et b« Chicago Manufacturer, Martin A. Ryerson, Dies », The Daily Journal-Gazette (Mattoon, Illinois), , p. 3 (lire en ligne, consulté le )
↑(en) Frederick A. Sweet: Great Chicago Collectors in Apollo Magazine, September 1966
↑(en) Debra N. Mancoff, James N. Wood: Art Institute of Chicago, Treasures from the Art Institute of Chicago. Hudson Hill Pr., New York 2000 (ISBN0-86559-182-2).
Bibliographie
(en) Art Institute of Chicago (éd.): Martin A Ryerson Collection of Paintings and Sculpture XIII to XVIII Century, Chicago, 1930
(en) Chicago University, Board of trustees: Martin A. Ryerson 1856-1932, Chicago, 1932
(en) Aline Bernstein Louchheim Saarinen: The Proud Possessors: the lives, times and tastes of some adventurous American art collectors. Random House, New York, 1958
(en) Frederick A. Sweet: Great Chicago Collectors in Apollo Magazine, September 1966
(en) Patricia Erens: Masterpieces. Chicago Review Press, Chicago 1979 (ISBN0-914090-75-5)
(en) Helen Lefkowitz Horowitz: Culture & the city: cultural philanthropy in Chicago from the 1880s to 1917. University of Chicago Press, 1989 (ISBN0-226-35374-5)
(en) Sue Ann Prince (éd.): The Old Guard and the Avant-Garde: modernism in Chicago 1910-1940. University of Chicago Press, 1990 (ISBN0-226-68284-6)