Marie Patouillet, née le à Versailles, est une coureuse cyclistehandisportfrançaise, en catégorie WC5 (handicap membre inférieur). En 2022, elle devient championne du monde de paracyclisme.
Biographie
Marie Patouillet a une malformation de naissance à son pied gauche (anomalie articulaire au niveau de la cheville, et la présence de trois orteils au lieu de cinq à son pied gauche), ce qui lui a engendré une inégalité de longueur de ses jambes et l'empêchant de courir[1].
À 18 ans, elle intègre la Santé Navale à Bordeaux et elle exerce la profession de médecin généraliste.
En 2017, elle participe à l'Étape du Tour, une course amateur, qu'elle termine après 9h23[1] . C'est ce qui lui donnera envie de pratiquer le cyclisme.
Elle se spécialise alors pour le cyclisme sur piste à partir de 2018 et l'année suivante, elle décroche déjà une médaille de bronze au 500 m arrêté C5 lors du championnats du monde de paracyclisme sur piste de 2019 à l'Omnisport Apeldoorn et une 9e place en poursuite 3km C5.
Pour les championnats du monde suivant en 2020 au vélodrome de Milton, elle est deux fois médaillée d'argent sur 500 m arrêté C5 et à l'omnium C5, ainsi qu'une 4e place dans la course scratch C5.
En 2021, elle participe aux Jeux paralympiques de Tokyo où elle remporte une première médaille de bronze en poursuite individuelle C5, derrière la grande championne britannique Sarah Storey[2].
Le 2 septembre 2021, elle remporte une deuxième médaille de bronze lors de l'épreuve sur route en C5[3].
Le 14 août 2022, elle remporte le titre mondial sur route à Baie-Comeau, en s'imposant au sprint devant l'Allemande Kerstin Brachtendorf[4],[5].
Sur piste, son palmarès continue de s'étoffer avec 3 nouvelles médailles mondiales lors des championnats à Saint-Quentin-en-Yvelines en octobre, deux en argent sur le contre-la-montre 500m et l'omnium, ainsi qu'une en bronze sur le scratch[4].
Le 4 janvier 2023, elle devient championne de France de poursuite par équipes en catégorie élite avec Clara Copponi, Valentine Fortin et Lara Lallemant sous la bannière du Comité régional d'Ile-de-France de cyclisme[6]. Elle déclare alors « ce n'est pas tous les jours qu'une athlète paralympique a l'occasion de courir avec des athlètes olympiques [...] Au delà des performances, le point le plus important de ces championnats est que j'ai enfin retrouvé ce plaisir qui s'était envolé après les jeux de Tokyo »[7].