Marie-Clémentine Anuarite Nengapeta dite aussi Anuarite ou Sœur Clémentine Anuarite (ou encore Anoalite en langue kibudu), née en 1939 et morte assassinée en 1964, est une religieuse congolaise des sœurs de la Sainte-Famille (Jamaa Takatifu). Elle est morte en martyre de la pureté.
Née dans une famille de tradition animiste, Alphonsine Nengapeta est baptisée à l'âge de deux ans en même temps que sa mère[1]. Malgré l'opposition de celle-ci, elle entre à seize ans dans la Congrégation diocésaine des Sœurs de la Sainte-Famille (Jamaa Takatifu) ; elle fait sa profession religieuse sous le nom de sœur Marie-Clémentine. Elle est d'abord sacristine, puis aide-cuisinière.
Marie-Clémentine poursuit ses études jusqu'à l'obtention de son diplôme d'enseignante en 1961 et exerce cette profession en combinaison avec la surveillance des enfants de la mission de Bafwabaka. Puis éclate la rébellion Simba (« Lions ») contre le gouvernement. Des rebelles se saisissent d'elle et des autres religieuses. Leur chef veut abuser d'elle; exaspéré par son refus et sa résistance, il lui transperce le cœur de sa lance. Sœur Anuarite dit à son assassin avant de mourir : « Je te pardonne parce que tu ne sais pas ce que tu fais[1]. »
Sœur Marie-Clémentine a été béatifiée à Kinshasa par le pape Jean-Paul II le 15 août 1985 lors de son voyage au Zaïre (alors le nom de la république démocratique du Congo)[1],[2]. À cette occasion, elle a été déclarée martyre de la pureté, et le pape s'est associé au nom de l'Église au pardon accordé au meurtrier par la sœur : l'assassin était présent dans la foule. Liturgiquement, l'Église catholique la commémore le 1er décembre.
Les grandes étapes du processus de béatification :
Sa fête a été fixée au 1er décembre, jour anniversaire de son martyre.