Marie-Cécile Naves lors de la conférence « Géopolitique des droits des femmes » au Lieu Unique, Les Géopolitiques de Nantes, Nantes, le 29 septembre 2017.
Les différentes études et chroniques publiées par Marie-Cécile Naves portent sur l'hypersexualisation de l'espace public, la marginalisation du sport féminin, les droits des femmes à l'international et l'égalité femmes-hommes[8].
Dans la continuité des recherches de la sociologue sur les stéréotypes de genre, le livre aborde spécifiquement la discrimination contre les filles et les femmes dans le sport et leur place minoritaire dans le sport de haut niveau : « En effet, le sport constitue l'activité de loisir où les stéréotypes de genre sont les plus présents, parce qu'il est historiquement un lieu privilégié de construction de la virilité et parce que l'instrumentalisation de la biologie y est très forte. »[10].
États-Unis
En 2015, elle publie Le nouveau visage des droites américaines : les obsessions morales, raciales et fiscales des États-Unis. La sociologue analyse les États-Unis de l'après-Obama. En 2016, elle publie Trump : l'onde de choc populiste[11], dans lequel elle évoque le parcours et la stratégie d'action de Donald Trump en lien avec la vague populiste et identitaire qui lui a permis d'accéder au pouvoir[12]. Elle consacre un deuxième ouvrage à Donald Trump en 2018, Trump, la revanche de l'homme blanc, dans lequel elle estime que celui-ci souhaite réhabiliter un modèle de société fondé et construit sur la domination masculine et blanche, en rapport avec le mouvement masculiniste, construit en opposition au féminisme, et la continuité nostalgique de la ségrégation raciale[13]. En 2018, elle fait également paraître le manuel Géopolitique des États-Unis[14].
En 2020, elle publie La démocratie féministe, un essai sur le leadership féministe qui est l'opposé du pouvoir viriliste et prédateur incarné par Donald Trump[15]. Cependant, sa vision, favorable à un apport, lié à des compétences particulières, du féminisme plus que du féminin à l'exercice du pouvoir politique, n'inscrit pas cette fierté particulière du pouvoir féministe et féminin dans le sillage d'un essentialisme postulant de capacités féminines naturelles[16], mais y voit une récupération des stéréotypes dévalorisants d'origine culturelle, dissociant entièrement ces deux types idéologiques, ce en quoi sa pensée présente justement une grande originalité[17]. Elle défend plutôt une démocratie féministe politiquement et sociétalement libérale et alternative, incluant les sciences et techniques[16].
Son expertise est parfois sollicitée par des médias français[18],[19].
Activités de blogueuse
Marie-Cécile Naves tient un blog sur le HuffPost, où elle aborde des questions d'actualité liées au sport, au genre et aux États-Unis[20]. Elle tient également un blog sur Mediapart[21].
↑Naves Marie-Cécile, « Sociologie d'une controverse politico-intellectuelle : production, diffusion et réception, dans l'espace intellectuel français, de « la fin de l'histoire » de Francis Fukuyama », Fichier central des thèses, (lire en ligne, consulté le ).
↑Arthur Laffargue, « Écarts salariaux : « L'argument de la moindre rentabilité du sport féminin est moins vrai » », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
La fin des néoconservateurs ?, Paris, Ellipses, 2009, 141 p. (ISBN978-2729843830).
Le nouveau visage des droites américaines : les obsessions morales, raciales et fiscales des États-Unis, Limoges, Fyp éditions, , 191 p. (ISBN978-2-36405-127-0).
Trump : l'onde de choc populiste, Limoges, Fyp éditions, 2016, 144 p. (ISBN978-2364051416).
Avec Julian Jappert, Le pouvoir du sport, Limoges, Fyp éditions, 2017, 192 p. (ISBN978-2364051430).
Trump : la revanche de l'homme blanc, Paris, Textuel, , 154 p. (ISBN978-2-84597-644-3).