Fils de cultivateurs, Marcel Girault est né le à la ferme de La Borde aux Prêtres à Rebréchien (Loiret). Lui-même cultivateur à Gidy (ferme de Malvoviers) puis à Artenay (Loiret), il épouse Georgette Thénot le et sera père de trois enfants (Ginette, Mauricette, Roger).
Dès 1940[3], refusant la soumission à l'Allemagne nazie et l'occupation du territoire, il cherche à rejoindre une filière organisée et intègre rapidement le réseau Turma-Vengeance[4] (pseudo "Maxime"). Avec un groupe de résistants d'Artenay, qu'il commandera avec le grade de sous-lieutenant à partir de janvier 1944[5], il participe à des opérations de sabotage, de récupération d'armes et de munitions parachutées, ainsi qu'à la libération de six maquisards en cours de transfert vers la prison de Fresnes[6]. À trois reprises, durant l'hiver 1943-1944, puis en , il récupère, héberge dans sa ferme de la rue Neuve, puis évacue (Forêt de Fréteval, réseau Bourgogne) des équipages de bombardiers B24 américains touchés par la DCA ou la chasse allemandes tombés sur des terrains de parachutage situés sur son exploitation ou conduits à sa ferme par des membres du réseau d'évasion[7].
Le , alors qu'il allait prendre des ordres auprès de son chef le capitaine Pagnon-Colonna à Olivet, il tombe entre les mains de la Gestapo. Arrêté, torturé par la Gestapo (boulevard Alexandre Martin à Orléans), interné à la prison militaire d'Orléans, transféré au camp de Compiègne-Royallieu (Frontstalag 122), il est déporté en Allemagne par le convoi du . Après l'immatriculation au camp de Neuengamme (matricule 39740), il est transféré au camp de Brunswick où il est affecté à divers Kommandos (usine Büssing Nag, aciérie Göring en particulier). Il meurt le au camp de concentration de Watenstedt à l'âge de 43 ans.