Marc-Antoine Petit, né le à Lyon, et mort le à Villeurbanne, est un chirurgien français qui fut le premier à occuper le poste de chirurgien-major de l’Hôtel-Dieu de Lyon ; il est l’initiateur de l’enseignement médico-chirurgical de Lyon, qui aboutira en 1821, à la création de l’École secondaire de Médecine.
Biographie
Marc-Antoine Petit est né à Lyon, le . Il est le fils de Jeanne Petit, née à Louhans le d'un père notaire à Branges, et de Mathieu Nantas (né à Lyon le , et mort le ) marchand de soie à Lyon[1]. Ses parents ne se marièrent pas et Marc-Antoine garda le nom de sa mère.
Après des études au collège de Beaujeu, il est mis en pension chez Honoré-Joseph Pointe, membre du Collège des Chirurgiens de Lyon ; grâce à ce tutorat, il est autorisé, dès l’âge de 16 ans à suivre les pansements à l’Hôtel-Dieu, puis les cours d’anatomie et de physiologie des membres du Collège[2].
Dès 1783, il obtient par concours la place de chirurgien interne à l’Hôpital de la Charité à Lyon. À la fin de son internat, il se rend à Paris où il est admis à l’École pratique de Chirurgie.
De retour à Lyon, il postule en 1787 au poste de chirurgien interne de l’Hôtel-Dieu et il est reçu en seconde position. L’administration de l’Hôtel-Dieu ayant réhabilité le concours de chirurgien-major en , il s’y présente en juin de la même année et dès le , il est proclamé chirurgien-major.
Comme il en avait le devoir, il se rendit à Paris pour suivre l’enseignement de Pierre-Joseph Desault, puis à Montpellier pour s’y perfectionner en médecine ; et c’est en , qu’il obtint le titre de docteur en médecine avec une thèse sur la phtisie laryngée.
Le , il épouse, à Chalon-sur-Saône, Julie Michelin, ils eurent deux filles et un fils[1].
Ayant eu à subir le siège de Lyon et après s’être caché quelque temps, il prit enfin possession de son poste de chirurgien major, le . La justesse de son diagnostic et le succès de ses opérations assirent rapidement sa réputation qui rayonna sur la France entière et même à l’étranger.
Si Marc-Antoine Petit fut un grand chirurgien, c’est surtout comme professeur qu’il occupe une place importante dans la chirurgie lyonnaise : il entreprit de créer à l’Hôtel-Dieu un enseignement médico-chirurgical qui sera le prélude à la création de l’École secondaire de Médecine de Lyon, vingt deux ans plus tard, en 1821. C'est le que fut inauguré le premier cours de clinique chirurgicale[3].
Le , il prononça le discours d’adieu qui met fin à ses fonctions de chirurgien-major et de professeur de clinique chirurgicale.
En 1806, il réunit tous les discours qu’il prononça à l’occasion de l’ouverture de ses cours, en un Essai sur la Médecine du Cœur[4]. Cet ouvrage, réédité en 1823, qui n’a rien à voir avec la pathologie de cet organe, concerne les qualités de cœur du médecin.
↑Dans son discours inaugural, il fit l'éloge de son maître Desault et exposa les méthodes du grand chirurgien parisien, qu'il allait s'efforcer d'appliquer dans son enseignement
↑On trouve dans ce recueil, outre l'éloge de Desault et quatre épîtres en vers adressées à un jeune homme, Forlis qui se destine à la Médecine, un discours sur l’influence de la Révolution sur la Santé Publique ; enfin un discours sur les maladies principales observées à l’Hôtel-Dieu au cours des neuf dernières années.
Pétrequin (J-P.), Histoire médico-chirurgicale de l’Hôtel-Dieu de Lyon, 1845, JB Baillère, Paris
Dezeimeris (J-E.), Dictionnaire historique de la Médecine, tome III, 1836, Béchet jeune, Paris
Rochaix (A.), L’enseignement des Sciences Médicales et Pharmaceutiques à Lyon de 1792 à 1821, Thèse de Lyon, 1906
Le Progrès médical, 1943. 18. p. 340-341
Guiart (J.) Marc-Antoine Petit, Les Biographies médicales. 1937 J-B Baillère Paris
Jonnet (R.)- M. A. Petit, Vichy et le Mont-Dore en 1803, Th. méd. Lyon. 1960 no 32
Marc-Antoine Petit raconté par lui-même et par ses contemporains, Textes rassemblés et annotés par le Dr Ch. Pétouraud 1962 Lyon
Louis David et Dominique Saint-Pierre (dir.), « Petit, Marc-Antoine », dans Dictionnaire historique des Académiciens de Lyon : 1700-2016, Lyon, éd. ASBLA de Lyon, (ISBN978-2-9559-4330-4, présentation en ligne), p. 1024-1027.