Il est d'une grande richesse naturaliste et est l'un des plus grands sites naturels de Charente Maritime. Il est notamment le dernier site de reproduction de la Barge à queue noire et de la Bécassine des marais du département[1].
Il accueille aussi la seule tortue sauvage de la région, la Cistude d'Europe.
Description
Délimité par l’océan à l’ouest, par la Charente au nord, la Seudre au sud et les coteaux à l’est, il forme une entité morphologique unitaire correspondant à l’ancien Golfe de Saintonge. Cette étendue est aujourd’hui entourée par un habitat groupé en villages le long des routes de ceinture et sur les quelques langues de terres émergées dont la cité fortifiée de Brouage et le village ostréicole de Marennes. Le marais est reconnu au niveau européen pour sa diversité floristique et faunistique. Il a été classé à ce titre dès le début des années 1990 et le Conservatoire du Littoral propriétaire de 1.042 hectares de marais, participe à sa bonne gestion environnementale. Construction anthropique, modelé à l’époque médiévale pour l’exploitation du sel, il fait également l’objet d’un classement au titre de la politique nationale des sites depuis 2011.
Ces marais sont surtout connus par le grand public pour son patrimoine naturel exceptionnel.
Il est un site majeur de reproduction des Cigognes blanches (Ciconia ciconia) qui y nichent depuis 1978. Le département arrive en seconde position après l'Alsace pour l'accueil des cigognes[3].
Le marais est un important site pour les odonates, bien que leur richesse se soit effondrée au cours des dernières décennies. Il en va de même pour les amphibiens, notamment le Pélodyte ponctué, et les reptiles, comme la Couleuvre vipérine, autrefois très commune sur le site. L'Ecrevisse de Louisiane, invasive et prédatrice est très présente dans le marais[1].
L'Anguille d'Europe est également présente, comme quelques autres espèces de poissons d'eau douce[7],[1].
Toponymie
La Brouage était le nom d'un ancien bras de mer issu du comblement progressif de l'ancien golfe des Santons. Longtemps ouvert à la navigation, il s'étendait jusqu'à l'ancienne ville et châtellenie de Broue, dont seuls témoignent les ruines du donjon médiéval, la tour de Broue. L'accentuation du phénomène d'envasement conduisit à la transformation du bras de mer en marais-gâts, provoquant par là même la ruine de la place forte.
Le terme broue désigne également la vase bleutée que découvre la mer.
Tourisme
Depuis 2016, une entente intercommunautaire créée entre la communauté de communes du Bassin de Marennes (CCBM) et la communauté d’agglomération Rochefort Océan (CARO) initie un projet de gestion et valorisation collective du marais de Brouage. Sa feuille de route s’articule autour de trois grands axes : la gestion de la zone humide en particulier de la ressource en eau, la préservation de l’activité d’élevage extensif et la mise en valeur patrimoniale, culturelle et touristique.