Elle s'illustre successivement ou simultanément comme danseuse de revue, chanteuse de jazz et de blues, pianiste et actrice.
Biographie
Mamie se produit dans des troupes de danse, les « Four Mitchells »[3], dès l'âge de dix ans, puis fait partie des tournées de la revue The Smart Set à partir de 1912[3]. Elle s'installe à Harlem l'année suivante avec son mari Williams Smith[3].
Elle chante dans de nombreux clubs et, en 1918, fait partie de la revue Maids of Harlem de Perry Bradford[3].
Son premier disque est enregistré le pour la marque Okeh[4]. Il s'agit de That Thing Called Love et You Can’t Keep A Good Man Down, deux compositions de Bradford[4]. Elle remplace ce jour-là la chanteuse Sophie Tucker qui est souffrante[5]. Sans être foudroyant, son succès est suffisant pour qu’on fasse de nouveau appel à elle, et cette fois cela fait date dans l’histoire[6].
Crazy Blues, encore une chanson signée Bradford, est enregistrée à New York le [7]. Ceci est le premier disque blues enregistré et qui se vend à 75 000 exemplaires en un mois[4].
Elle est engagée comme actrice pour le cinéma dans des films musicaux comme Jailhouse Blues, Paradise in Harlem ou Murder on Lenox Avenue[10].
La maladie et la pauvreté viennent à bout de la première grande chanteuse de blues américaine qui meurt dans le dénuement à l'âge de 63 ans à l'hôpital de Harlem (New York). Elle est inhumée au Frederick Douglass Memorial Park Cemetery sur Staten Island (New York).
Filmographie
1929 : Jailhouse Blues de Basil Smith (court-métrage)
↑ abc et dGiles Oakley (trad. Hubert Galle), Devil's Music : Une histoire du blues [« The Devil's Music: A History Of The Blues »], Denoël, , 348 p. (ISBN978-2-207-23120-3)
↑LeRoi Jones (trad. Jacqueline Bernard, 1967), Le Peuple du blues : La musique noire dans l'Amérique blanche [« Blues People: Negro Music in White America »], Gallimard, coll. « Folio » (no 3003), (1re éd. 1963), 336 p. (ISBN978-2-07-040344-8)