Magdalene Odundo naît à Nairobi, au Kenya, en 1950, et reçoit ses premières formations en Inde et au Kenya. Elle fréquente le Kabete National Polytechnic au Kenya et y étudie le graphisme et l'art. Puis, elle s'installe en Angleterre en 1971[1] pour suivre la vocation qu'elle s'était choisie dans le graphisme. Après une formation à Farnham, dans le Surrey[2], elle obtient ses diplômes en arts plastiques et en graphisme à la Cambridge School of Art[3], et elle commence à se spécialiser dans la céramique[4].
En 1974-1975, elle se rend au Nigeria, au Centre de formation à la poterie d'Abuja, ainsi qu’au Kenya pour étudier les techniques traditionnelles de poterie fabriquée à la main. Elle se rend également à San Ildefonso Pueblo, au Nouveau-Mexique, pour observer la fabrication de céramiques brûlés à la flamme noire. En 1976, Odundo obtient une licence au West Surrey College of Art & Design, puis un master au Royal College of Art de Londres[1].
Elle enseigne au Commonwealth Institute de Londres de 1976 à 1979 et au Royal College of Art de Londres de 1979 à 1982, avant de revenir enseigner au Surrey Institute of Art & Design (aujourd'hui University for the Creative Arts) en 1997, où elle devient professeur de céramique en 2001[10]. En mars 2016, elle est nommée professeur émérite de l'University for the Creative Arts, puis devient la présidente ou chancellière de cette université en 2018[5]. Elle vit et travaille dans le Surrey.
Ses œuvres font aujourd'hui partie des collections permanentes de près de 50 musées internationaux, dont l'Art Institute of Chicago ; Le British Museum, à Londres[5]; Le Metropolitan Museum of Art à New York ; le National Design Museum, à New York ; le Musée national d'art africain à Washington[5]; le Musée d'art de Toledo, à Toledo ; le Museum für Kunst und Gewerbe Hamburg, à Hambourg ; le Victoria and Albert Museum à Londres[5] ; The Hepworth Wakefield, Wakefield, ou encore le Nairobi National Museum[5].
En 2006, son travail a été présenté dans le cadre d'une exposition intitulée "Resonance and Inspiration"[6] au Samuel P. Harn Museum of Art de l'université de Floride. Il s'agit de sa première exposition individuelle aux États-Unis depuis 1997 et de sa première apparition en solo en Floride. C'est également la première fois que ses dessins et esquisses sont présentés à côté de ses céramiques, son style de dessin libre reproduisant la même forme que ses créations.
En 2019, une grande exposition a été organisée autour d'un groupe de plus de 50 de ses œuvres, ainsi que d'autres œuvres d'art qu'Odundo considérait comme liées à son travail ou l'influençant ; l'exposition était intitulée "The Journey of Things" (Le voyage des choses)[18] et a été présentée en deux endroits : Le Hepworth Wakefield, dans le West Yorkshire, et au Sainsbury Centre for Visual Arts, en East Anglia[1].
En août 2021, une de ses œuvres s’est vendue 440 000 euros, quatre fois son estimation haute aux enchères chez Sotheby’s[1].
↑(en) Priya Khanchandani, « Magdalene Odundo: 'Of all mediums, clay is the most versatile, pliable and human' », The Observer, (lire en ligne)
↑(nl) Yvonne G. J. M. Joris, Magdalene Odundo. Overzicht van het werk van de uit Kenia afkomstige keramiste, Cip-Gegevens Koninklijke Bibliotheek, Den Haag, , p. 68
↑(en) Robin Poynor et MacKenzie Moon, « Reviewed Work: Resonance and Inspiration: New Works by Magdalene Odundo Magdalene Odundo », African Arts, vol. 40, no 2, , p. 86-87 (lire en ligne)