Réputée pour ses cadrages-débordements imprévisibles, sa vélocité et ses transformations de l'extérieur du pied, sa carrière internationale en équipe du Canada à partir de 2010 l'a conduite aux titres de vice-championne du monde à sept en 2013 et à XV en 2014. Elle reçoit le trophée de Meilleure joueuse du monde pour l'année 2014 et est l'autrice du « meilleur essai de la décennie 2010 ».
C'est à l'école qu'elle commence le rugby à XV[7], puis à l'Université Saint-Francis-Xavier en Nouvelle-Écosse, où elle s'illustre en : alors étudiante de troisième année en arts, elle établit deux records en marquant trente-neuf points et en réussissant douze transformations lors d'un match remporté par le score de 101 à 0[8].
L'année suivante, elle est retenue pour la Coupe du monde de rugby à XV[10] après une tournée dans l'hémisphère Sud. Ses débuts sont impressionnants dans la première rencontre (trois essais et quatre transformations)[11], si bien qu'elle dispute tous les matchs de poule comme titulaire au poste d'ailière[1], contribuant à qualifier son équipe pour les phases finales[12]. Lors de la demi-finale remportée face aux Françaises, Magali Harvey marque un essai remarquable après une course de 87 mètres[13],[14]. En finale pour la première fois de son histoire, le Canada s'incline 21-9 contre l'Angleterre[15]. Sur la base de ces performances, l'IRB la désigne Meilleure joueuse du monde de l'année 2014[16],[17],[18]. Son essai, devenu célèbre, est élu « essai de la décennie 2010 » en 2020[19].
Au cours des années qui suivent, Magali Harvey privilégie le rugby à sept. Avec l'équipe du Canada elle remporte notamment la médaille d'or aux Jeux panaméricains de 2015[20] et termine sur le podium des World Rugby Women's Sevens Series lors des saisons 2012-2013 à 2015-2016[21]. En 2016, elle se fracture la cheville ; bien que rétablie, elle n'est pas sélectionnée pour les Jeux olympiques de Rio[19].
Déçue, elle part vivre plusieurs mois en Nouvelle-Zélande à Hamilton[19]. Elle y joue pour la province de Waikato et obtient une certification d'entraîneuse[22] qui, une fois rentrée au Québec en 2017, lui permet de devenir l'entraîneuse principale de l'équipe féminine de l'Université McGill[23] tandis qu'elle reprend ses études[19].
En club, elle passe quelques mois au Japon au sein des Tokyo Phoenix[25], puis retourne brièvement en Nouvelle-Zélande en 2020, quand le Canada se confine pour lutter contre la pandémie de Covid-19, où elle joue avec les Auckland Storm[26].
Le à Bourgoin-Jallieu, elle remporte avec les Lionnes du Stade bordelais le titre de championnes de France[29]. Elle annonce mettre fin à sa carrière sportive sur cette victoire et rentre au Québec[19].
Magali Harvey est une joueuse aux cadrages-débordements imprévisibles et efficaces. Elle est également l'autrice de transformations atypiques frappées de l'extérieur du pied[19].