Le corpus de l'artiste est constitué pour la première fois par l'historien belge Léon-Marie-Joseph Delaissé en 1955 à partir des miniatures repérées dans les Chroniques de Hainaut auxquelles il a participé en compagnie de Rogier van der Weyden. Il est repéré comme le principal auteur des miniatures d'un autre ouvrage de Jean Wauquelin dédicacé à Philippe le Bon, l'Histoire d'Alexandre, qui lui a donné son nom de convention, Delaissé l'ayant désigné dans un premier temps sous le nom de Maître de la Geste d'Alexandre. L'artiste a été peu étudié. Bien qu'on ait pensé qu'il était de Mons comme Wauquelin, il est probablement installé à Bruges d'après le style de ses miniatures. Il a peut-être été à la tête d'un atelier d'après les quelques variations observées dans ses peintures[1]. L'historienne de l'art Ann van Buren a avancé l'hypothèse qu'il pourrait s'agir du maître formateur de l'enlumineur brugeois Willem Vrelant[2].
Style
Le style du maître est relativement archaïque, n'utilisant que très peu la perspective et répétant les mêmes modèles stéréotypés de paysages, de scènes de bataille ou de vues d'intérieurs. Il fait preuve d'une plus grande originalité dans les scènes de dédicaces et dans les épisodes mythologiques[1].
Livre d'heures provenant de Gand, 2 miniatures (f.31v et 115v.) en collaboration avec les Maîtres de Guillebert de Mets et le Maître des Heures Lee, vers 1450-1455, Getty Center, Ms.2[4]
Heures de Llangattock, 2 miniatures (f.37v-43v.) en collaboration avec le Maître des Heures Llangattock, Maître de Chevrot et Willem Vrelant, années 1450, Getty Center, ms. Ludwig IX 7[5]
Faits et dits mémorables de Valère Maxime, destiné à Philippe le Bon, 9 miniatures BNF, Fr.6185[7]
Voir aussi
Bibliographie
Léon-Marie-Joseph Delaissé, « Les Chroniques de Hainaut et l'atelier de Jean Wauquelin à Mons dans l'histoire de la miniature flamande », Miscellanea Erwin Panofsky, Bulletin des Musées royaux de Bruxelles, numéro 1-3, 1955, p. 21-55
Bernard Bousmanne et Thierry Delcourt (dir.), Miniatures flamandes : 1404-1482, Paris/Bruxelles, Bibliothèque nationale de France/Bibliothèque royale de Belgique, , 464 p. (ISBN978-2-7177-2499-8), p. 178-181 (notice de Pascal Schandel)
↑(en) Scot McKendrick et Thomas Kren, Illuminating the Renaissance : The Triumph of Flemish Manuscript Painting in Europe, Los Angeles, Getty Publications, , 591 p. (ISBN978-0-89236-704-7, lire en ligne), p. 96-97 (notice 6) dont la note 11