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Médéric Collignon commence le solfège à cinq ans. Il continue son apprentissage à la trompette dès l'âge de sept ans, au conservatoire de Charleville-Mézières. En 1989, il quitte le conservatoire pour changer radicalement de voie. Il passe une année au CMCN (Nancy) puis y enseigne quelque temps.
Il se produit abondamment dans des formations extrêmement diverses, multiplie les rencontres et les projets alternatifs mêlant parfois plusieurs formes d'art : danse (duo avec Boris Charmatz), conte (duo Machination avec le tromboniste Sébastien Llado), théâtre (L'instrument à pression, pièce de David Lescot avec le comédien Jacques Bonnaffé), slam (duo avec Dgiz).
Un documentaire, intitulée Il était une fois la résolution Collignon, réalisé par Josselin Carré et diffusé sur la chaîne de télévision Mezzo en 2009, lui est consacré[1].
Avec Jus de Bocse
Avec son quartet Jus de Bocse (Médéric Collignon, Philippe Gleizes, Frank Woeste, Frédéric Chiffoleau), il enregistre deux albums consacrés à Miles Davis : Porgy and Bess (2006), qui revisite la version de l'opéra de George Gershwin donnée en 1959 par Davis et arrangé par Gil Evans, et Shangri-Tunkashi-La (2010) qui explore la période « électrique » de Davis (1969-1975).
En 2012, Emmanuel Harang (basse) et Yvan Robilliard (claviers) remplacent Frédéric Chiffoleau et Frank Woeste. Avec l'album À la recherche du roi frippé, Victoires du Jazz/Disque de l'année, le quartet revisite le répertoire du groupe de rock progressifKing Crimson avec deux quatuors à cordes. Ils transposent les parties de guitare électrique pour des quatuors à cordes[2],[3].
En 2014, le cinéaste Josselin Carré lui consacre un documentaire intitulé Médo(S)[4].
Marqué par une éducation classique et par une grande curiosité musicale doublée d'une forte personnalité, il impose son originalité avec son instrument de prédilection, le cornet à pistons de poche, et développe une grande souplesse d'embouchure. Simultanément, il aborde la voix comme instrument, et se signale par des improvisations vocales qui mêlent scat, techniques de beatbox[5] et vocalisations dans le registre suraigu.
Il utilise des effets électroniques pour déformer sa voix, l'amplifier ou la moduler. Il joue aussi du double cornet, de la trompette à coulisse, du bugle, ainsi que claviers, percussions électroniques, ou simples jouets.
Distinctions
2006 : Grand prix du disque de la musique jazz de l'Académie Charles-Cros pour l'album Porgy and Bess
2007 : Victoires du jazz dans la catégorie « Révélation instrumentale française de l’année » (Prix Frank Ténot)