Le site web a été fondé en novembre 1998 par Serge Tchesmeli en tant que site personnel[1],[2]. Il a été rapidement rejoint par Jean-Christophe Cardot, rencontré sur les listes de diffusion de Mandrakelinux[3]. Le but initial est de créer des documentations claires et en langue française, ce qui n'existe alors quasiment pas[1],[4],[5]. Initialement orientée Linux, la base des documentations s'est étendue à l'ensemble des logiciels libres tous systèmes d'exploitation confondus.
Dans sa présentation de Léa-Linux en avril 2000, le magazine Linux pratique considère que grâce à lui « vous deviendrez en peu de temps un spécialiste du « Fine Tuning » du système Linux »[6]. En octobre 2000, le magazine Planète Linux publie une large présentation de Léa-Linux sur 2 pages, accompagné d'une interview de son fondateur[7].
Une association loi de 1901Léa est fondée en France en 2001 par Serge Tschesmeli, Jean-Christophe Cardot et Frédéric Bonnaud[8].
La notoriété du site fait qu'il est mentionné dans divers ouvrages spécialisés comme référence dès 2005[9] et encore en 2022[10].
Ces documentations sont regroupées au sein du Léa-Book, destiné en particulier aux personnes n'ayant pas les moyens de se raccorder à Internet, soit des documents PDF téléchargeables sur le site (tout le site, ou bien par section ou par article)[11],[12],[13].
Le site contient d'autres rubriques qui complètent la documentation : des fiches pratiques, petits tutoriels simples sur une tâche basique ; des pages de trucs & astuces avec détails techniques auxquels on ne pense pas toujours ; la Logithèque, liste de logiciels pour GNU/Linux ; une pilothèque recensant les matériels supportés ou non sous GNU/Linux ; le Léannuaire, un annuaire de sites de logiciels libres[2],[4],[14],[15],[16].
D'autre part, des forums d'aide découpés par thèmes permettent de discuter d'aspects plus techniques et plus précis. Enfin, le site met également à disposition des listes de diffusion où des bénévoles tentent d'aider les gens et un canal IRC pour chatter[réf. nécessaire].
La communauté Léa-Linux organise ou participe à des activités sur le thème des logiciels libres. Souvent présente dans les événements tels que Solutions Linux, le FOSDEM ou les Rencontres mondiales du logiciel libre, elle organise à l'occasion des Install partys ou des rencontres [17], ainsi que des Léa-Partys. Une Léa-Party comprend généralement des conférences et des ateliers sur les logiciels libres (GNU/Linux, *BSD, Mozilla…) et se termine par une soirée[18].
Sans publicité, le site profite de sa popularité pour mettre en lumière d'autres projets. Léa-Linux a ainsi été un des premiers gros sites à soutenir Wikipédia en français[3].
Sans que cela représente ses principales activités, l'association s'est engagée à plusieurs reprises pour la défense des logiciels libres et des libertés sur Internet, dans sa rubrique Coups de becs puis son blog, en participant à des manifestations, signant des pétitions, alertant le monde politique, etc.[19],[20]
En 2003, Léa prend la défense du site allemand de matériel MobiliX (aujourd'hui TuxMobil) dans son procès qui l'oppose aux Éditions Albert René[21].
Léa-Linux s'est engagée contre les brevets logiciels en Europe à de multiples reprises[22], y compris en écrivant en juin 2003 à tous les députés européens français par courrier postal pour leur demander de ne pas laisser passer la loi sur les brevets logiciels en Europe.
Léa-Linux a fait part de ses inquiétudes contre la loi sécuritaire française LOPPSI 2, le programme de surveillance américain PRISM ou le vote électronique. En 2017, l'association participe à la campagne Public Money Public Code qui incite à la publication des codes sources lors de financement par des fonds publics[23]. En 2023, l'association se dit engagée en faveur de la libre diffusion des articles scientifiques, à l'image des travaux d'Aaron Swartz ou de la bibliothèque en ligne Lib Gen[19].
↑Tony Bautts, Terry Dawson et Gregor-N Purdy (trad. Guillaume Allègre et Eric Barons), Administration réseau sous Linux, O'Reilly, (ISBN2841773205, présentation en ligne), p. 369
↑Saida Helali, Intégration des infrastructures réseaux et systèmes : Conception, implémentation, sécurité et supervision, ISTE éditions, (ISBN978-1-78405-804-3, présentation en ligne), p. 194