Lucien Monjauvis, né le à Paris (Seine) et mort le à Paris, est un homme politique et syndicaliste français[2]. Il est député de la Seine de 1932 à 1936 et préfet de la Loire de à , puis de la Savoie jusqu'en .
Biographie
Origines et formation
Lucien Monjauvis est le fils de Lucien Alfred, ajusteur, chef d'équipe aux usines Panhard et d'Émélie Louise Collet, mécanicienne en chaussures. Il est le deuxième de quatre enfants[3].
Il est député communiste de la Seine (2e circonscription du 13e arrondissement de Paris[4]) de 1932 à 1936. Il est nommé membre de la commission de l'hygiène, de la commission du travail et de la commission de législation civile et criminelle[5]. De 1937 à 1940, il est conseiller municipal de Paris et conseiller général de la Seine.
Mobilisé le , il est fait prisonnier en . Revenu en France en 1943 sous une fausse identité, il entre dans la Résistance et assume des responsabilités au sein du Front national dans la zone sud.
Du au , Lucien Monjauvis est préfet de la Loire délégué dans les fonctions, puis intégré en qualité de préfet. Et du au , il est préfet de la Savoie[6].
Responsabilités syndicales
En mars 1929, Lucien Monjauvis est secrétaire de l'Union CGTU des travailleurs de la Métallurgie de la région parisienne[7].
De 1948 à 1951, il est secrétaire de l'union CGT de la région parisienne, dont il devient après 1951 membre du bureau. La confédération le désigne pour entrer au Conseil économique et social. Dans cette instance, il est président du groupe CGT de 1951 à 1972[7].
Famille
Le frère de Lucien Monjauvis, Auguste Monjauvis (1903-1992), est également un militant du PCF et de la CGT. Résistant, il est arrêté par la police française en , interné au camp de Rouillé en octobre, transféré en au camp allemand de Royallieu d'où il est déporté par le convoi des 45000 à Auschwitz en . Déplacé au camp de concentration de Sachsenhausen en , il est libéré par les Soviétiques en . Il reprend ses activités politiques et syndicales après-guerre[8].
Publications
Avec A. Zimmermann[9] et Me Haje, La Sanglante Provocation de Constantine. Rapport de la délégation ouvrière d'enquête, 1935[10].