Louis Séchan s'installe à Montpellier avant la Première Guerre mondiale. Originaire du Gers, il enseigne le grec ancien au lycée de Montpellier avant de rejoindre l'université. Ses travaux sur l'Antiquité lui assurent une réputation grandissante dans le milieu universitaire. Il quitte Montpellier pour Paris en 1932. Il enseigne dès lors à la faculté des lettres de l'université de Paris et devient un helléniste réputé[2]. Il prend sa retraite le 30 septembre 1953 et accède au statut de professeur honoraire l'année suivante. Il publie de nombreux ouvrages qui font référence encore aujourd'hui, passant notamment dix ans de sa vie à mettre à jour et à corriger Le Bailly.
Outre sa carrière académique, Louis Séchan sera engagé dans des activités militaires. Il est en effet mobilisé le 6 avril 1915 durant la Première Guerre mondiale, et est affecté à un poste d'infirmier militaire à Toulouse d'avril à septembre 1915. Il sera par la suite détaché au bataillon serbe (1916) et deviendra soldat interprète, puis lieutenant interprète, rattaché au contrôle du télégraphe grec et de la presse grecque (GQG de l'Armée d'Orient) entre juin 1916-mai 1919. Il est démobilisé le 1er mai 1919.
Louis Séchan est également impliqué dans diverses autres activités académiques et civiles. Il est ainsi professeur délégué à l'École normale supérieure de Paris et à celle de Sèvres entre 1933 et 1953. Il contribue également au Dictionnaire des antiquités, à la Revue des études grecques, au Bulletin Guillaume Budé et à la Revue universitaire[3].
Il meurt en 1968. Son épouse Isabelle Bost est la petite-fille d'Ami Bost et la nièce de John Bost.
Sur son attitude d’opposition à Vichy et à l’Allemagne pendant l’Occupation, et en particulier sur son vote d’opposition à l’application du statut des juifs lors d’un vote préliminaire à l’Assemblée de la faculté des lettres de Paris de décembre 1940, on dispose du témoignage d’un collègue, Georges Mathieu, publié seulement récemment[réf. nécessaire].
Ouvrages
La Légende d'Hippolyte dans l'antiquité, Paris, Leroux, 1911.
Léda et le cygne : étude sur un vase plastique inédit du Musée du Louvre, Paris, Leroux, 1912.
Études sur la tragédie grecque dans ses rapports avec la céramique, thèse pour le doctorat, Paris, Champion, 1926.
La Danse grecque antique, Paris, de Boccard, 1930.
↑Thierry Séchan et Jean-Louis Crimon, Renaud raconté par sa tribu, Paris, Archipel, , 214 p. (ISBN978-2-84187-801-7), p. 51.
↑Christophe Charle, « 102. Séchan (Etienne, Jean, Joseph, Louis) », Publications de l'Institut national de recherche pédagogique, vol. 2, no 2, , p. 200–201 (lire en ligne, consulté le )