Dans sa pratique de la médecine, Louis Bertagna sera le précurseur, dès 1969, des traitements par le lithium de certaines maladies neuropsychiatriques[7],[8] et l'un des spécialistes des problèmes de dépression et des troubles bipolaires. Il fut l'un des premiers à considérer que la dépression est une maladie également d'origine physiologique :
« La maladie dépressive [...] prend alors sa véritable physionomie de maladie authentique liée à un dérèglement physiologique et ne se séparant des autres types d'affections médicales que par son expression psychologique. »
— Louis Bertagna
Praticien attaché dans le service de psychiatrie de l'hôpital Cochin de 1955 à 1985[2], Louis Bertagna sera notamment le médecin d'André Malraux, à partir de 1966 jusqu'à sa mort[9],[10] — avec lequel il entretiendra durant de longues années un important dialogue[11] fait d'intérêts réciproques[12] et retranscrit en partie par l'écrivain dans son essai Lazare[13],[14] (1974) évoquant son hospitalisation d'un mois en 1972 à l'hôpital de la Salpêtrière[15] —, mais aussi celui de nombreux écrivains et artistes[16],[17], ainsi que de Laurence Chirac[18],[19].
Louis Bertagna, marié à Élisabeth Sidler en 1943 avec laquelle il aura cinq enfants[2], est notamment le grand-père de Valérie Pécresse qui a déclaré à plusieurs reprises l'importance que celui-ci a eue pour elle[20],[17],[21],[22],[23].
Publications
Le traitement simplifié des aménorrhées primaires et secondaires par la Méthode de Zondek, thèse de médecine, 1945.
Hommage à André Malraux (1901-1976) : « Il a vécu jusqu'à sa mort », La Nouvelle Revue française no 295, p. 95-114, 1977.
Dépression et couple : un entretien avec Louis Bertagna par Louis Bertagna et Monique Vigy, éditions Ardix médical, 1995, (ISBN2909705390).
↑Marie Ducoudray, Ceux de « Manipule » : un réseau de renseignements dans la Résistance en France, éditions Tirésias, 2001, (ISBN9782908527827), p. 99.