Loris Azzaro, né le à Tunis et mort le à Saint-Cloud[1], est un couturier et parfumeur franco-italien. Il est le fondateur de la maison Azzaro Couture.
Biographie
De parents siciliens, il passe son enfance en Tunisie où il dessine déjà des tenues pour sa mère. Il s’imagine à la fois architecte ou artiste. Il suit des études à la faculté de lettres de Toulouse. Après avoir obtenu sa licence de lettres modernes il enseigne l'italien dans plusieurs collèges tunisiens. En 1962, il s'installe à Paris et fabrique pour sa femme alors mannequin, des bijoux fantaisie à la place des joyaux qu’elle convoite en vitrine. On lui en commande d’autres. Dans la foulée, il imagine des sacs en perles et d’éclatants mini-tops en lurex. Mais ce n'est que trois ans plus tard qu'il crée sa première entreprise d'accessoires de mode. Sa femme Michelle est à l'origine de la création de la SARL Loris Azzaro en 1967, elle la dirigera toute sa vie durant. Au salon du Prêt-à-porter, organisé au Grand Hôtel, il présente sous sa griffe huit tenues spectaculaires. On affirme qu’il veut « faire des robes que les femmes mettent et que les hommes leur arrachent ».
Il aura suffi d’une robe, en couverture de Elle avec Cheryl Tiegs le , pour faire reconnaitre le styliste Loris Azzaro[2]. Une robe claire et décolletée, montée sur des anneaux en bois. Le styliste, qui dessinait des collections féminines, était reconnu par son glamour qui sublimait le corps de la femme.
Dans les années 1970, Loris Azzaro impose ses jerseys de soie, ses drapés. Il ouvre une boutique à Saint-Tropez, habille Brigitte Bardot, et invente[réf. nécessaire] des robes en maille lurex et chaînettes pour Tina Turner (scène) et Liza Minnelli (dans le film Cabaret). Même faste dans sa vie quotidienne : arrivées en Rolls décapotable, appartements au luxe inouï, pour des soirées drainant toute la jet set. Marisa Berenson devient son égérie et pose pour Vogue dans son appartement hollywoodien de 1 500 m2 décoré par Alberto Pinto.
En , le transfert de sa maison de couture au 65 rue du Faubourg-Saint-Honoré attire aussitôt les plus belles femmes du moment : Romy Schneider, Isabelle Adjani, Dalida, Sheila, Claudia Cardinale et Jane Birkin deviennent des habituées, Sophia Loren, Raquel Welch et Claude Pompidou, la princesse Grace, Ira de Furstenberg, comptent aussi parmi ses clientes[3].. Il déclare : « Quand une femme a trouvé son style, elle devrait s’y tenir. On n'est pas belle par hasard. On oublie trop souvent que c’est la robe qui doit servir la femme et non le contraire. »
Sa profession de foi traverse deux décennies. Alors que la mode impose d’autres diktats, Azzaro garde sa clientèle de fidèles attachées à son élégance intemporelle[2]. De l’autre côté de l’Atlantique, les stars de Hollywood tombent sous l’emprise de ses drapés. Nicole Kidman, Liz Hurley et Sharon Stone enfièvrent les tapis rouges dans des tenues qui attirent tous les flashs.
En 1984, il dessine les robes pour la pièce de théâtre Le Bluffeur de Marc Camoletti.
Loris Azzaro meurt d'un cancer le à Paris à l'âge de 70 ans.
Vanessa Seward reprend la direction artistique de la maison[2] dès ; elle y reste huit ans. Mathilde Castello Branco lui succède, puis le duo Arnaud Maillard et Alvaro Castejon, Maxime Simoëns, et enfin Olivier Theyskens à partir de 2020[5].
En 2006, la marque est achetée par le groupe Reig Capital[6].
Les parfums
1975 : Azzaro (devenu Azzaro Couture), directement inspiré des créations couture d'Azzaro (les robes ajourées de cercles)[2].