Le Lockheed L-100 Hercules est un avion de transport de fret civil dérivé du C-130 Hercules. Il peut également remplir des missions de transport de passagers.
Développement
Au début des années 1960 plusieurs compagnies aériennesaméricaines commencèrent à s'intéresser à l'acquisition de C-130A et B Herculesmilitaires. Cependant elles se heurtèrent au veto du Congrès des États-Unis qui refusait de fournir des avions militaires à des sociétés privées. Elles se tournèrent donc vers l'avionneurLockheed lui-même pour qu'il développe une version spéciale de son avion destiné au marché civil. Après quelques hésitations le constructeur accepta[1] et développa le Model 382B.
Les ingénieurs et designers du constructeurs basèrent leur travail[2] sur le C-130E, alors en service dans l'US Air Force dont ils développèrent rapidement un dérivé civil commercialisé sous la référence de L-100. Alors que le premier vol intervint le , la certification ne fut officielle qu'en février de l'année suivante.
Au L-100, succéda le L-100-20, proche dans sa définition du C-130H (la version la plus répandue[3] du Hercules militaire) puis le L-100-30, dérivé quant à lui du C-130H-30 rallongé. La production en série de l'avion s'arrêta en 1992 après la livraison de 115 machines, prototype compris.
Si la majorité des avions ont été livrés pour des missions de transport de fret, il faut souligner que certains avions ont été localement transformés en avion de ligne pouvant accueillir entre 96 et 128 passagers.
De même il est à noter que certains "Hercules" civils ont été acquis par des clients militaires, généralement des composantes aériennes.
Versions
Modèle 382 : Désignation constructeur du prototype.
Modèle 382B : Désignation constructeur du L-100, construit à 22 exemplaires.
Modèle 382E : Désignation constructeur du L-100-20, construit à 27 exemplaires.
Modèle 382G : Désignation constructeur du L-100-30, construit à 66 exemplaires.
Versions projetées
L-100J : Désignation donnée à une version civile du C-130J Super Hercules. Elle a effectué son premier vol le [4] et doit être certifié fin 2019[5].
L-400 : Désignation donnée en 1977 à une version projetée dotée de deux turbopropulseurs[6] destiné au marché civil. Faute de commande suffisante l'avion en resta à l'état de maquette. Techniquement il se serait intercalé entre le Transall et le G.222, avec une charge de dix tonnes de fret transportable sur 800 kilomètres.
Il est à noter que l'ONU a régulièrement recours à la location de L-100 pour ses opérations humanitaires[7], et dans ces cas là les avions sont repeints en blanc et frappés des lettres UN.
↑(en) Stewart Wilson, Airliners of the world, Fyshwick, Australia, Aerospace Publications Australia, , 173 p. (ISBN1-875-67144-7 et 978-1-875-67144-1), p. 63
↑Alain Pelletier, Les avions de ligne américains, des origines à nos jours, Guides Larivière, (ISBN978-2-84890-128-2)