Les divinités celtiques sont connues par diverses sources telles que la mythologie celtique écrite, les anciens lieux de culte, les statues, les gravures, les objets religieux, ainsi que les noms de lieux et de personnes.
Préambule
Les divinités celtiques peuvent appartenir à deux catégories : les divinités générales[1] et les divinités locales.
Les « divinités générales » étaient connues des Celtes dans la plupart des régions. Ce sont les dieux et les déesses appelés à la protection, à la guérison, à la chance et à l'honneur des individus dans un humanisme basique. Il est fait état d'une croyance en l'abondance matérielle par le rite (au progrès dans la tribu théocratique et son futur) et à une croyance dans une continuation post-mortem et non une réincarnation[note 1]. L'initiation druidique a fait longtemps cataloguer cette (ces) religion(s) dans les cultes à mystères[note 2],[note 3]. Les grottes et constructions rituelles monolithiques (dolmens et menhir et leur arrangement) n'ont pas de trace lisible d'attribution à un dieu ou à une déesse.
Les « divinités locales » qui incarnaient le culte de la Nature celtique étaient les esprits liés à une particularité naturelle, telles que les montagnes, les arbres ou les rivières[2], et n'étaient donc généralement connues que des habitants des zones environnantes[3].
Après la christianisation des populations des terres celtiques, les écrivains chrétiens ont tenté de diaboliser la plupart des divinités pré-chrétiennes[note 2], mais certaines ont été récupérées pour former un consensus par l'Église en tant que saints (processus d'evhémérisation). Les Tuatha Dé Danann de la mythologie irlandaise, qui étaient communément interprétés comme des divinités ou des ancêtres divinisés, ont été rétrogradés dans ces écrits chrétiens, au mieux comme « anges déchus », sinon comme de simples mortels, voire présentés comme des démons[3].
Ces langues ont comme caractéristique majeure de n'avoir pas d'alphabet, support d'écriture des mots[4], mais d'avoir une syntaxe qui a autorisé l'emploi du grec pour écrire des transactions commerciales.
La création provient d'une triade élémentaire[5] génératrice des divinités essentielles[4] qui s'affectent à chaque chose. Les croyances sur ces dieux et déesses à figure humaine ou incarnés ont abouti ensuite au nom composé des divinités gréco-romaines et celtiques. Cela aboutira au respect des règles séculières chrétiennes sur la violence individuelle non admise dans la politique régalienne installée après l'Antiquité, une sorte de panthéisme avant la lettre correspondant à la persistance du sacré (sacralisation de la personne humaine, sacralisation de la nature)[6],[note 1].
Vesunna - Déesse locale de l'eau et de la fécondité dans la ville concernée par son rite
Divinités celtibères, galiciennes et lusitaniennes
Les Celtibères étaient les peuples antiques qui ont habité le Portugal et l'Espagne actuelle. Certains pensent que les Lusitaniens et les Vettons étaient Celtes par la culture. Néanmoins, ils étaient au moins influencés par la culture celte.
↑ a et bVallon1989, p. 96 « Héros-dieux, êtres surhumains retirés au sein du monde des morts après leur existence terrestre...En Irlande ils soudent le clan et les familles et figurent dans la généalogie ».
↑ a et bVircondelet2003, p. 17-18 « Les croyances jusqu'à l'ère chrétienne relèvent d'un paganisme hautement exubérant : légendes en provenance de l'imaginaire celtique, rites druidique et contes féeriques, superstitions liées au tellurisme, voire à la magie, ont toujours peuplé la pensée religieuse des Bretons[...] espace sacral, arène métaphysique sur fonds ancien antique et même archaïque des fins dernières de l'homme[...] souffrances promises à ceux qui ne respectaient pas les dieux ou les forces souterraines[...] occultes diables, fées, géants et dragon, fontaines miraculeuses. » ; « L'église catholique éprouve des difficultés pour organiser une ritualité plus homogène face à des croyances hétéroclites, en Auvergne ou le Berry à la fin du Moyen-Age[...] (avant le concile de Trente) [mais aussi en dehors de France]. »
↑Vallon1989, p. 97 « La religion celtique comporte à l'origine des sacrifices humains pour fertiliser les terres[...] avec le temps cela est remplacé par des incantations et des chants poétiques. » Existent aussi des légendes, en Irlande, de sacrifice, rapportées par Odran d'Iona, et la poésie tardive en Bretagne et ailleurs de Merlin l'Enchanteur).
↑Divinités et personnages gallois : après l'invasion de la Grande-Bretagne par les Anglo-Saxons, de nombreux territoires brittoniques sont passés sous l'influence anglo-saxonne. Au Pays de Galles cependant, la religion celtique brittonique a été en grande partie conservée. De nombreux mythes ayant été christianisés par la suite, il est parfois difficile de déterminer si leurs personnages étaient à l'origine des dieux, des mortels ou des personnages historiques dus à la persistance du gallois : Cymru.
↑Doucet1984, p. 16, 6, 15. Se retrouve dans les noms de lieu et des pratiques de sacralisation (« fontaine celtique ancien lieu de culte druidique photo église de Le Drennec »).
↑ a et bTrung Nguyen, History of Gods, EnCognitive.com.
↑ ab et cVallon1989, p. 96-99. Chapitre sur les Celtes, rites, divinités, tradition orale, et leurs druides traduisant la nature et les animaux.
↑ a et bWilliam Editor, Tabbernee, Early Christianity in Contexts : An Exploration across Cultures and Continents, Baker Academic, , 640 p. (ISBN978-1-4412-4571-7, lire en ligne)
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[Doucet1984] Louis Doucet et al., Bretagne pays et gens de France, Larousse - sélection du Reader's Digest, , 45 p. (ISBN2-7098-0059-4).
[Vircondelet2003] Alain Vircondelet (photogr. Roger Gain), Les enclos bretons, chefs-d'œuvre de l'art populaire, Flammarion, , 158 p. (ISBN2-0801-11612).