On compte trente cinq établissements[N 2] templiers dans le Limousin[1] dont quinze pour le seul département de la Creuse. En dehors des pièces du procès de l'ordre du Temple, un document de l'année 1282 révèle l'existence en Creuse de cinq maisons qui avaient une chapelle (commanderies)[2].
La commanderie de Paulhac semble avoir été le chef-lieu d'une baillie dont dépendait entre autres la commanderie de Blaudeix[3].
Hameau de « Lascroux »[N 4] Cappella Crucis de Mazayrat (1282) Domus Templi Crucis de Mazerat (procès) preceptor domus de Poulac et de Cruce (procès, Poitiers)
Ne pas confondre avec La Pouge, un hameau de Champagnac-la-Rivière[N 5] Domus Templi de Posgia ; domo templi de La Polgha, Lemovicensis diocesis (procès)
Il s'agit des possessions de moindre importance dépendantes des commanderies énumérées ci-dessus et se trouvant dans le diocèse de Limoges:
Chapelle de Fleurat (cappella de Floyrat, Lemovicensis diocesis)[18], mentionnée pour la première fois en 1282.
Église / Paroisse de Rimondeix (ecclesia de Rimondes, a qua dependet cappella de Blaudeys), commune de Parsac-Rimondeix. Mentionnée en 1282, donation qui remonte à c.1178/97[19],[N 6]
Chapelle de Sous-Parsat (cappella de Sosparssat, Lemovicensis diocesis)[20], mentionnée pour la première fois en 1282.
La maison du Monteil, actuellement « Le Montel-au-Temple », commune de Lioux-les-Monges. Devait probablement dépendre d'une commanderie de la région auvergnate.
Possessions douteuses ou à vérifier
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Commanderie de Lavaufranche, commune de Lavaufranche, 1206
Commanderie de Maisonnisses, commune de Maisonnisses, c.1288
Maison de l'Hôpital de Malleret, commune de Malleret, 1293
Maison de l'Hôpital de Naberon / du Nabeyron, commune de Crocq, c.1288
Maison de l'Hôpital de Salesses, commune de Flayat, 1293
Dignitaires de l'ordre
Ci-dessous une liste non exhaustive des frères de l'ordre connus pour avoir officié dans les commanderies situées en Creuse ou qui semblent originaires de ce département[25]:
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Adhémar de Charrières, frère / représentant ou commandeur de Charrières en 1200
Amalric de Chamberaud (Americus Cambarelli), frère sergent de la maison du Temple de Crabanat (1308)[10]
Audebert de Nalhat, commandeur de Blaudeix (1285)
Étienne des Clos, frère sergent du diocèse de Limoges
Reçu à Blaudeix vers Noël 1304 par Guillaume de Chamborent
Interrogé en 1309, détenu à Riom en 1311
Étienne Lajarosse, frère chapelain de la maison du Temple d'Ydes
Reçu en 1292 par Pierre de Madic à La Pouge
Gautier de Montengrier (Galterius de Montenegerio), commandeur du Puy-de-Noix (c.1301)
Détenu à Avignon. Probablement Gautier de Nonagerio
Gautier de Nonagerio (Galterus de Nonagerio), chevalier du Temple, commandeur de Chamberaud (1307)[26]
Géraud de Saint-Martial, frère chevalier, commandeur de Charrières (1307)
Reçu vers 1258 à Chamberaud par Étienne de Leol ou de Loriut. En Orient de 1258 à 1282 environ.
Girard Buyssitgra, frère chapelain de la maison du Temple de Gentioux (c.1285)
Guillaume Brughat, frère sergent du diocèse de Limoges
Reçu à Paulhac en 1290 par Pierre du Carrefour
Présent à Blaudeix en 1304
Interrogé à Clermont en 1309 puis à Paris en 1310 où il est défenseur de l'ordre
Guillaume de Chambonnet / de Chamborand, chevalier du Temple du diocèse de Limoges, commandeur de Blaudeix (1304-1307)
reçu vers 1276 à Paulhac par Franco de Bort
S'est rendu Outremer
Présent à Puyraveau vers 1300
Reçoit Etienne des Clos à Blaudeix à Noël 1304
Procureur chargé de défendre l'ordre au cours du procès à Paris (1310)
Guillaume de Verneiges (Guillelmus de Vernegia, Guillermus de Varnage), frère chevalier
Né vers 1285. Dans son premier interrogatoire (1307), indique avoir été reçu en 1301 à la Forêt-du-Temple par frère Raymond de Bassignac, commandeur de La Baude[27]. Dans un second interrogatoire (1311), indique par Humbert de Comborn en 1306[28]
Guillaume de « Puy-Minaud » ou du Puy-les-Vignes / Puy-Vignal (Guillelmus de Podio Minaldi, Podio Vignali, Podio Vinhal), frère sergent
Interrogé à Clermont en 1309 puis à Paris en [29]. Reçu vers 1284 à la Croix-de-Mazeirat[30]
Guillaume Galabru, commandeur de Viviers (1304-1307)
Guy Briars (Guido Bruiars) du diocèse de Limoges
Interrogé à Poitiers en 1308. Reçu vers 1293 à Paulhac par Jean de La Chaussade[31]
Guy de Chatanède, frère chevalier du diocèse de Limoges
Reçu à Paulhac vers 1305 par Humbert de Comborn.
Humbaud de la Boissade, frère sergent du diocèse de Limoges
Reçu à Blaudeix vers 1305 par Humbert de Comborn
Humbert de Comborn, frère chevalier, commandeur de Paulhac (1298-1307)[32], de Paulhac et de La Croix [de Mazeirat] (1307)[33]
Petit-fils d'Archambaud VI de Comborn (pas de Bourbon). Fils de Guichard de Comborn, seigneur de Chamberet et de Mathe de La Marche[34]
Jean Fabre (1277-...), frère sergent du diocèse de Limoges
Donat de la maison du Temple de Chamberaud (1291-1301)
Reçu à Chamberaud le 22 juillet 1301 par Pierre du Carrefour
Présent à Blaudeix en 1304
Interrogé à Clermont en 1309 puis par la commission pontificale en 1311
Jean de La Chaussade, commandeur de Paulhac (1280-1285)
Jean de Menat (Johannes de Menato), frère sergent
Reçu à La Marche en 1279
Interrogé Paris en 1311
Jean II de Menat (Johanne de Manaco vel de Aqua Sparsa), frère chapelain du diocèse de Clermont[N 7]
Originaire d'Aigueperse (Aqua Sparsa) ou de Menat?
Reçu à La Marche en 1289 par Pierre du Carrefour à la demande de Gérard de Sauzet
Interrogé à Clermont en 1309
Jean de Sornac (de Sornat, Saornat dit aussi de Gentils ou encore de Zelzils), frère sergent originaire du diocèse de Limoges[35],[N 8]
Reçu vers 1282 à Gentioux par Francon de Bort
Jean Reynaud de Saint-Hilaire, frère sergent, commandeur de Paulhac (1286-1293)
Laurent de Verneiges, frère chevalier, probablement commandeur de « Bomora » (c.1289)
P. Regembert, frère ou commandeur de Charrières (1190)[7]
Pierre du Carrefour ou du Carouge (Petrus de Cadruvio, Quadrivio, Quasto Drunio), frère sergent, commandeur de La Marche (Auvergne, 1289), de Paulhac (1290) et de Chamberaud (1301/02)
Présent à Bellechassagne en 1297
Présent à La Marche en 1301
Pierre de Conders, chevalier du Temple, commandeur de Gentioux (1307)
Pierre de Remeys, frère chapelain de la commanderie de Blaudeix (1304)
Jean-Marie Allard, « Templiers et hospitaliers dans les chroniques limousines », dans Espace et territoire au moyen âge : hommages à Bernadette Barrière, Bordeaux, Ausonius Éditions/Aquitania, , 433 p. (ISBN978-2-3561-3062-4, présentation en ligne), p. 265-272
Jean-Marie Allard, « Templiers et Hospitaliers en Limousin au Moyen Âge. État de la recherche et nouvelles considérations. », Revue Mabillon, no 14, , p. 51-81 (lire en ligne)
Jean-Marie Allard, « Templiers et Hospitaliers dans la Creuse: Une esquisse historique dans Les commanderies de la Creuse au Moyen Âge. Aperçu historique et architectural », Mémoires de la Société des sciences naturelles, archéologiques et historiques de la Creuse, t. 50, , p. 127-168 (lire en ligne)
Claude Andrault-Schmitt, « Les églises des templiers de la Creuse et l'architecture religieuse du XIIIe siècle en Limousin », dans Bulletin de la Société des antiquaires de l'Ouest et des musées de Poitiers, vol. 10, no 2, 1996, p. 73-141. [Résumé]
(de) Heinrich Finke, Papsttum und Untergang des Templerordens, vol. 2, (lire en ligne)
Émile-Guillaume Léonard, Introduction au Cartulaire manuscrit du Temple (1150-1317), constitué par le marquis d'Albon et conservé à la Bibliothèque nationale suivie d'un tableau des maisons françaises du Temple et de leurs précepteurs, E. Champion, , xv-259 (présentation en ligne)
(la + de) Konrad Schottmüller, Der untergang des Templer-Ordens : mit urkundlichen und kritischen beïtragen, vol. II, Ernst Siefried Mittler & Sohn, (lire en ligne)
Roger & Anne-Marie Sève, Le procès des templiers d'Auvergne, Éd. du CTHS, , 322 p. (présentation en ligne)
Didier Delhoume, « Les commanderies hospitalières de la Creuse et leur environnement au moment du séjour de Djem Sultan dans Les commanderies de la Creuse au Moyen Âge. Aperçu historique et architectural », Mémoires de la Société des sciences naturelles, archéologiques et historiques de la Creuse, t. 50, , p. 127-168 (lire en ligne)
Léopold Niepce, Le Grand-Prieuré d'Auvergne : ordre des hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, H. Georg., , 352 p. (présentation en ligne)
Louis-Augustin Vayssière, « L’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem ou de Malte en Limousin et dans l’ancien diocèse de Limoges », Bulletin de la Société des lettres, sciences et arts de la Corrèze, , p. 21-206, lire en ligne sur Gallica
↑Commanderies et maisons du Temple confondues. Une « simple » maison dépendant d'une commanderie.
↑Une seule mention indirecte dans le procès de l'ordre. Selon les auteurs, le point de vue diverge quant à l'identification de cette maison. Pour Roger & Anne-Marie Sève, il s'agit de Bosmoreau. Pour Jean-Marie Allard, il s'agit de Basmour suivant en ce sens l'opinion de Trudon des Ormes et Bosmoreau est une possession d'origine hospitalière mentionnée pour la première fois en 1317
↑Il s'agit de Lascroux, commune du Grand-Bourg (Allard 2004, Tardieu Grand dictionnaire de la Haute Marche, p. 126). On trouve également d'autres propositions infondées comme chez Trudon des Ormes qui indique le hameau de Mazéras, au nord de la commune de Folles en Haute-Vienne (Mazeiras sur la carte de Cassini, Mazéras sur la carte de l'État-Major) ou celui de Mazerat au nord de la commune de Saint-Priest-la-Feuille (Mazeirat sur les deux cartes). Aucun de ces deux lieux n'apparaît comme chapelle d'une commanderie de "Malthe" ni comme annexe d'une paroisse sur la carte du diocèse de Limoges par Jean-Baptiste Nolin (XVIe siècle)[11] alors que c'est le cas pour Lascroux (Lacrou chez Nolin, Lac roux chez Cassini). Il ne s'agit pas non plus de Mazeirat à l'est de Paulhac (à peine plus de 40 kilomètres. Mazeiras sur la carte de Cassini). En 1374-75, un document comptable relatif aux commandeurs du grand prieuré d'Auvergne mentionne celui de « Crucis de Mes., ». Lors d'une visite des commanderies de ce même prieuré faite en 1615-1616, La Croix-de-Mazeirat apparaît en tant que membre de Paulhac: « Commanderie de Pauliat - Membre de Lascroux: église St-Michel, « au bourg de Florat », cure, jardin, près « de la Rebière, de La Dauge » ; chapelle de Lascroux, ruines d'une maison forte, moulin ; étangs de La Palleues, de La Badoualhe ; pêcheries des Palleues, du Clous ; pré de Lage ; terres de La Garenne, des Paleunes, de Bosraneis, de La Peyrière, de La Roche, de La Fassette, de La Cousture ; dîmes, rentes. ». Au XVIIIe siècle, elle est citée comme membre de Paulhac sous la forme: « Lacroux de Mazerat, membre de Pauliat ».
↑La commanderie se trouvait dans le diocèse de Limoges mais Trudon des Ormes identifie à tort ce lieu avec le lieu-dit de la commune de Champagnac-la-Rivière en Haute-Vienne en disant par ailleurs qu'elle se trouvait à proximité de Puybonnieux[14] alors qu'il s'agit de la commune de la Pouge dans la Creuse[15], qui faisait tout autant partie du diocèse de Limoges. En 1327, cette ancienne commanderie des templiers est mentionnée en tant que membre de la commanderie de Chambéraud.
↑La chapelle de la commanderie de Blaudeix dépendait de cette église, donc de cette paroisse mais c'est bien à Blaudeix que se trouvait le siège de la commanderie.
↑D'après A. Demurger, Il y a vraisemblablement deux frères du nom de Jean de Menat tous deux reçus à La Marche mais à dix ans d'intervalle puisque l'un était frère sergent et l'autre prêtre (frère chapelain).
↑Roger & Anne-Marie Sève proposent Sornac en Corrèze comme lieu de naissance. Appelé de Gentils en lien avec la commanderie où il fut reçu (Gentioux).
23 juin 1282: Accord entre Gilbert de Malemort, évêque de Limoges et frère Franco de Bort qui était à ce moment-là commandeur des maisons de la milice du Temple en Limousin: « frater Franco de Bort, preceptor domorum milicie Templi in Lemovicinio ». Sont citées pour la première fois: Fleurat, La Pouge, Rimondeix, Sous-Parsat et Viviers.
Pour Roger & Anne-Marie-Sève, cette maison du Temple ne se trouvait pas à « Basmour », commune de Bord-Saint-Georges tel qu'indiqué par Trudon des Ormes mais plutôt à Bosmoreau-les-Mines. On retrouve Bosmoreau / Basmoraux parmi les membres du Prieuré hospitalier de Bourganeuf. Ce n'est pas l'opinion de Jean-Marie Allard
↑[1], Base de données Mérimée, Ministère Français de la Culture.
↑ ab et cG. de Senneville, « Cartulaires des prieurés d'Aureil et de l'Artige », Bulletin de la société archéologique et historique du Limousin, t. 48, , p. 246-247 (n°338), lire en ligne sur Gallica
« P. Regembert templario de Chareiras, P. Negre hospitalario de Borguen-Nou ».
↑Bernard Desmoulins, « Possessions des Ordres du Temple, des Hospitaliers de St Jean-de-Jérusalem et de Saint-Antoine : dans le département de la Creuse », Bulletin du GIET, no 40,
↑C. Laborde, « L'Affaire des Templiers : Un Grand procès », Mémoires de la société des sciences naturelles et archéologiques de la Creuse, t. XXXIII, , p. 150, lire en ligne sur Gallica
Annexe. Liste des maisons hospitalières et templières situées dans l'actuel département de la Creuse. Distinction commanderies et simples maisons de l'Hôpital à partir de la carte publiée dans Prier-et-Combattre.
« Frater Ymbertus de Corbonio, miles, preceptor domus de Poulac et de Cruce ».
↑(la) Étienne Baluze et G. Mollat, Vitae paparum avenionensium : Stephani Baluzii Tutelensis Notae ad Vitas Paparum Avenionensium, t. II, (lire en ligne), p. 385 [1426] ; « Vicomtes de Comborn », sur www.fmg.ac [The Foundation for Medieval Genealogy] (consulté le )
Mentionné par Étienne Baluze: « Is ergo Guischardus in matrimonium habuit Matham filiam Imberti de Marchia; ex qua genuit Heliam maritum Superanae, Imbertum praeceptorem domus militiae Templi de Paulhaco, et Guischardum canonicum Augustodunensem et Ahentimonasteriensem ». Claude Mansuet Jeune indique à tort petit-fils d'Archambauld VI de Bourbon (dans Histoire critique et apologétique... sur Google Livres, p. 182). Le site fmg.ac montre la parenté de Guichard de Comborn, son fils Hélie de Comborn mais ne mentionne pas les deux autres frères, à savoir Imbert et Guichard.