La ligne de Vierzon à Saincaize est une ligne ferroviaire française électrifiée à écartement standard et à double voie, maillon de l'axe transversal Nantes – Lyon.
Cette ligne déclarée d'utilité publique par deux lois successives. La loi du déclare d'utilité publique la réalisation d'une ligne d'Orléans à Bourges par Vierzon[1]. La section entre Bourges et la rive droite de l'Allier est déclarée d'utilité publique par une loi le . L'ensemble de la ligne a été concédé pour une durée de 39 ans et 11 mois à Messieurs Bartholony, Benoist, du Bousquet, Dufour, Foucher, Lambot de Fougères, de Gasque, comte de Germiny, comte Jaubert, Revenaz, comte de Ségur, de Waru et compagnie par une ordonnance du . Les 8, 9 et la compagnie du chemin de fer du Centre est constituée, et sa substitution aux concessionnaires initiaux est autorisée par ordonnance royale le .
la première phase en 1 500 V continu de Vierzon à Bourges a été mise en service pour permettre aux trains en provenance de la gare d'Austerlitz de rejoindre Bourges sans relais de traction ;
la seconde phase en 25 kV alternatif, de Bourges à Saincaize a été mise en place dans le cadre d'un maillage du réseau électrifié.
Électrification Bourges – Saincaize
Dans le cadre du plan de relance, il a été décidé d'électrifier la ligne de Bourges à Saincaize[3].
Cette électrification a été faite en courant 25 kV 50 Hz, sauf quelques kilomètres après Bourges, le tronçon entre Vierzon et Bourges étant déjà électrifié en courant continu 1 500 V. La livraison a eu lieu fin 2011[4]. Lancés le , les travaux d'électrification ont coûté 82,3 millions d'euros[5].
La pose des premiers poteaux caténaires en ligne a débuté le . La ligne a été mise sous tension le . La caténaire a été inaugurée le [6].
La mise en service des installations électriques assure ainsi une liaison électrique sans interruption entre Saint-Nazaire et Saint-Germain-des-Fossés (et au-delà vers Clermont-FerrandviaVichy). Ces travaux ont nécessité la reconstruction de ponts au gabarit électrification et l'adaptation des circuits de télécommunication[7].
Exploitation
La ligne est utilisée par des trains Intercités sur les relations suivantes :
Vierzon – Montluçon (ces trains quittent la ligne à la bifurcation de Pont-Vert, sur la commune de Marmagne).
La relation directe entre Paris-Austerlitz et Montluçon (ces trains utilisent la ligne entre Vierzon et Bourges) a disparu au changement de service 2019, le . Depuis cette date, une correspondance à Bourges est nécessaire[8]. Même si trois rames Régiolis ont été achetées par l'État pour 30 millions d'euros pour les deux liaisons directes, elles sont restreintes à la portion de Bourges à Montluçon :
elles ne peuvent rouler qu'à 160 km/h sur des sections parcourables à 200 km/h ;
elles sont sous-capacitaires pour une utilisation entre Bourges et Paris ;
selon la direction régionale SNCF Centre-Val de Loire, il faudrait plus de trois rames pour assurer les deux allers-retours[9].
Notes et références
↑« No 10023 - Loi relative à l'établissement de grandes lignes de chemin de fer : 11 juin 1842 », Bulletin des lois du royaume de France, Paris, Imprimerie Nationale, iX, vol. 24, no 914, , p. 482 - 486 (lire en ligne).
↑« No 3971 - Décret impérial qui approuve la convention passée, le 27 mars 1852, entre le ministre des Travaux publics et la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans : 27 mars 1852 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, x, vol. 9, no 520, , p. 1071 - 1086 (lire en ligne).
↑Site relance.gouv, les 1000 projets de la relance : Électrification de Bourges/Saincaize « L'électrification de la ligne ferroviaire Bourges - Saincaize bénéficiera au titre du plan de relance d'un financement de 4,2 millions d'euros. »lire en ligne (consulté le 7 février 2010)