Les sections de La Roche-sur-Yon à La Rochelle et de Rochefort à Saintes sont déclarées d'utilité publique à titre définitif par décret impérial le [4]. Elles sont concédées à la Compagnie des chemins de fer des Charentes selon les termes d'un décret impérial du [5]. L'adjudication est approuvée par décret impérial le [6].
La section de La Rochelle à Rochefort est concédée à titre éventuel à la Compagnie des chemins de fer des Charentes par une convention signée le entre le ministre des Travaux Publics et la compagnie. Cette convention est approuvée par un décret impérial à la même date[7]. Cette section est déclarée d'utilité publique par décret impérial le rendant la concession définitive[8].
Cette ligne a été mise en service en plusieurs étapes et par deux compagnies distinctes :
de Nantes à La Roche-sur-Yon, le [9] par la Compagnie du Paris-Orléans (le P.O.) (comme une première tranche d'un projet devant relier Nantes à Limoges par Chantonnay et Niort) ;
de La Roche-sur-Yon à La Rochelle, le [10] par la Compagnie des Charentes ;
de La Rochelle à Rochefort, le par la Compagnie des Charentes ;
de Rochefort à Saintes, le par la Compagnie des Charentes.
L'État rachète le réseau de la Compagnie des chemins de fer des Charentes par une convention signée entre le ministre des Travaux publics et la compagnie le . Cette convention est approuvée par une loi le [11]. La ligne de La Roche-sur-Yon à Saintes est alors exploitée par l'administration des chemins de fer de l'État.
La section de Nantes à La Roche-sur-Yon est reprise par l'État à la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans par une convention signée entre le Ministre des travaux publics et la compagnie le . Cette convention est approuvée par une loi le suivant[12]. L'exploitation est reprise par l'administration des chemins de fer de l'État.
La ligne ferme entre La Rochelle et La Roche-sur-Yon du 6 janvier 2020[13] au 30 juillet 2021[14] pour permettre la modernisation d'une des deux voies (et la dépose de l'autre) ainsi que des gares de Luçon et de Marans pour devenir des gares de croisement[13]. Initialement, ces travaux devaient se terminer en mai 2021, mais ils ont pris du retard à la suite de la pandémie de Covid-19[13],[15].
Infrastructure
Un train Corail Bordeaux – Quimper traverse la gare de Champ-Saint-Père avant la modernisation de ce tronçon.
À l'origine intégralement à double voie, cette ligne n'est plus exploitable que sur une seule voie, entre La Roche-sur-Yon et La Rochelle depuis les travaux de rénovation de 2021. La rénovation de la seconde voie est prévue, mais son calendrier n'est pas encore arrêté. Le profil en long de la ligne est moyen avec des déclivités maximum de 11 ‰. Son tracé sinueux ne permet qu'une vitesse maximale de 110 à 130 km/h selon les tronçons, ce qui pénalise lourdement l'attrait commercial de la ligne. Le temps de trajet direct Nantes-Bordeaux reste bloqué à plus de quatre heures, une durée voisine de celle en TGV via Paris. L'électrification complète ne s'est jamais non plus justifiée, la traction en rames diesel exploitant déjà le potentiel de la ligne à plein depuis les années 1960.
La section de Nantes à La Roche-sur-Yon est électrifiée en courant alternatif 25 kV - 50 Hz[16]. Cette électrification est effective depuis le [16], à l'occasion du programme « Paris-Montparnasse - Les Sables-d'Olonne par TGV ». La section de La Roche-sur-Yon à Saintes reste non électrifiée et la traction diesel autonome est nécessaire. La gare de La Rochelle est également électrifiée avec ce même type de courant depuis le , dans le cadre de l'électrification de la ligne de Saint-Benoît à La Rochelle-Ville[réf. nécessaire].
Le très mauvais état de la section La Roche-sur-Yon - La Rochelle a imposé l'abaissement de la vitesse maximale de 130 à 60 km/h à partir de [18]. Entre 2020 et 2021, la desserte ferroviaire a été interrompue sur toute la section afin d'en rénover entièrement l'infrastructure : plateforme et rails d'une des deux voies, ouvrages d'art, signalisation, passages à niveau, rénovation complète et mise en accessibilité de la gare de Luçon. À Marans et Luçon, des évitements ont été créés pour préserver la possibilité de croisement des trains[19]. Les travaux sont finis le 11 juillet 2021 et les trains pour la formation du personnel reprennent le lendemain à la vitesse d'origine, la reprise du service commercial étant prévue le 31 juillet[20].
Nantes – Bordeaux sur la section à voie unique, à Nesmy, dans une zone sinueuse limitée à 100 km/h.
La ligne est parcourue dans son intégralité par des relations Intercités circulant entre Nantes et Bordeaux. Trois allers-retours quotidiens sont assurés entre ces deux villes ainsi qu'un aller-retour en semaine entre La Rochelle et Bordeaux. Certaines de ces relations étaient prolongées jusqu'à Quimper ou Toulouse et ont été supprimées au service horaire de [23].
Début 2020, l'État a procédé à un appel à candidatures pour l'exploitation de la ligne Intercités ; il est prévu au terme de celui-ci que l'offre sera portée à quatre allers-retours Nantes – Bordeaux minimum en 2022[24].
Épisodiquement, des trains de pèlerins pour Lourdes sont organisés au départ de La Roche-sur-Yon.
TER
Depuis le [21],[22], les TER circulent en traction électrique entre Nantes et La Roche-sur-Yon d'où une partie continue jusqu'aux Sables-d'Olonne[25]. Certains TER continuent à être assurés en traction diesel : ceux allant vers Cholet à partir de Clisson[26], et ceux vers La Rochelle à partir de La Roche-sur-Yon[27].
Depuis le [28], la ligne est en partie exploitée de Nantes à Clisson sous la forme d'un service de tram-train. Au début de sa mise en service, celui-ci comptait trois allers-retours en plus des liaisons traditionnelles en TER. Depuis 2015, le tram-train assure l'intégralité de la desserte de Nantes à Clisson, les TER ne desservent plus les gares intermédiaires[réf. nécessaire].
Réouvertures de points d'arrêts
En 2011, une étude a été menée pour vérifier la pertinence de la réouverture de la gare de Marans au service des voyageurs dans le cadre d'une desserte péri-urbaine jusqu'à La Rochelle, à l'instar de la liaison entre La Rochelle et Rochefort, avec desserte de quelques gares intermédiaires qui seraient elles aussi rouvertes pour cette occasion[29].
En 2013, il a été envisagé de rouvrir les gares de Dompierre-sur-Mer et de Rompsay, sans qu'aucune échéance n'ait été fixée[30]. Une réouverture des haltes entre Marans et La Rochelle est espérée à l'horizon 2023-2024[31],[32].
Fret
Train ECR Donges – Poitiers à Nesmy.
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Plusieurs trains de fret pour le compte de Fret SNCF et Euro Cargo Rail (ECR) empruntent cette ligne. Outre des trains au départ de Nantes, on peut distinguer des trains en provenance de l'usine PRB de La Mothe-Achard sur la bretelle de La Roche-sur-Yon aux Sables-d'Olonne, transportant des poudres pour revêtements de façades à destination de Rognac, des trains en provenance du port de La Pallice soit d'hydrocarbures, soit de pâte à papier à destination des papeteries de Condat, ainsi un trafic de céréales mis en place chaque été entre La Rochelle-Pallice et Marmande.
Notes et références
↑Livre : Reinhard Douté, Les 400 profils de lignes voyageurs du réseau ferré français, édité par La Vie du Rail en août 2011, (ISBN978-2-918758-34-1), volume 1, page 184.
↑Nom de la commune de La Roche-sur-Yon à l'époque.
↑« N° 4796 - Décret impérial qui approuve la convention passée, le 11 avril 1857, entre le ministre de l'Agriculture, du Commerce et des Travaux publics, et la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans : 19 juin 1857 », Bulletin des lois de l'Empire Français, Paris, Imprimerie impériale, xI, vol. 10, no 522, , p. 244 - 274.
↑« N° 9341 - Décret impérial qui déclare d'utilité publique, 1° le prolongement du chemin de fer de Nantes à Napoléon-Vendée sur La Rochelle, 2° un chemin de fer de Rochefort à Saintes, 3° un chemin de fer de Saintes à Coutras : 14 juin 1861 », Bulletin des lois de l'Empire Français, Paris, Imprimerie Impériale, xI, vol. 18, no 953, , p. 252 - 253.
↑« N° 10474 - Décret impérial qui prescrit la mise en adjudication de la concession des chemins de fer de Napoléon-Vendée à La Rochelle, de Rochefort à Saintes, de Saintes à Coutras, et de Saintes à Angoulême : 19 avril 1862 », Bulletin des lois de l'Empire Français, Paris, Imprimerie Impériale, xI, vol. 20, no 1041, , p. 246 - 264.
↑« N° 10473 - Décret impérial qui approuve l'adjudication de la concession des chemins de fer de Napoléon-Vendée à La Rochelle, de Rochefort à Saintes, de Saintes à Coutras, et de Saintes à Angoulême : 6 juillet 1862 », Bulletin des lois de l'Empire Français, Paris, Imprimerie Impériale, xI, vol. 20, no 1041, , p. 242 - 246.
↑« N° 16273 - Décret impérial qui approuve la convention passée, le 18 juillet 1868, entre le ministre de l'Agriculture, du Commerce et des Travaux Publics et la compagnie des chemins de fer des Charentes : 18 juillet 1868 », Bulletin des lois de l'Empire Français, Paris, Imprimerie Impériale, xI, vol. 32, no 1628, , p. 317 - 321.
↑« N° 17247 - Décret impérial qui déclare d'utilité publique l'établissement d'un chemin de fer direct entre La Rochelle et Rochefort : 22 septembre 1869 », Bulletin des lois de l'Empire Français, Paris, Imprimerie Impériale, xI, vol. 34, no 1756, , p. 559 - 560.
↑« N° 7065 - Loi qui, 1° incorpore divers chemins de fer d'intérêt local dans le réseau d'intérêt général ; 2° approuve des conventions passées entre le ministre des Travaux publics et diverses Compagnies de Chemin de fer : 18 mai 1878 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 16, no 395, , p. 801 - 823 (lire en ligne).
↑« N° 14217 - Loi qui approuve la convention passée, le 28 juin 1883, entre le ministre des Travaux publics, et la Compagnie des chemins de fer de Paris à Orléans : 20 novembre 1883 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 28, no 834, , p. 352 - 359 (lire en ligne).