Ligne 1 du métro de Séville

Ligne 1
Voir l'illustration.
Quai central de Olivar de Quintos avec une rame à quai.
Carte de la ligne.

Réseau Métro de Séville
Terminus Ciudad Expo
Olivar de Quintos
Communes desservies 4 : Mairena del Aljarafe, San Juan de Aznalfarache, Séville, Dos Hermanas
Histoire
Mise en service
Dernière modification
Exploitant Metro de Sevilla, S.A.
Infrastructure
Conduite (système) Manuelle
Écartement des rails 1 435 mm
Exploitation
Matériel utilisé CAF Urbos II
Points d’arrêt 21
Longueur 18,05 km
Distance moyenne entre points d’arrêt 1165 m
Jours de fonctionnement LMaMeJVSD
Fréquentation
(moy. par an)
20,429 millions (2023)

La ligne 1 (en espagnol : Línea 1 del metro de Sevilla) est l'unique ligne du réseau du métro de Séville, circulant d'est en ouest et ouverte en .

Sur un tracé de 18 km et 21 stations majoritairement en souterrain, la ligne 1 dessert Mairena del Aljarafe, San Juan de Aznalfarache, plusieurs quartiers de Séville, et Dos Hermanas. Elle est en correspondance avec le tramway, les trains de banlieue et les lignes de bus.

Les travaux de la première ligne 1 commencent en , mais sont interrompus au bout de huit ans. Ils reprennent en sur un nouveau parcours, mais en réutilisant le tunnel de trois kilomètres creusé vingt ans auparavant. La ligne ouvre partiellement en , trois ans après la date prévue en raison de nombreux aléas de chantier. Quatre des cinq stations restantes ouvrent dans les sept mois qui suivent.

Histoire

Chronologie

  • 1976 : début des travaux
  • 1984 : interruption des travaux
  • 1986 : annulation du projet
  • 1999 : accord politique pour la création d'un réseau de métro
  • 2003 : début des travaux de la ligne 1
  • 2009 : mise en service de la ligne 1 en plusieurs phases.

Projet avorté, puis relancé

Le premier chantier de la ligne 1 est lancé en , dans le cadre du premier projet de réseau de métro sévillan[1]. Il est suspendu en et définitivement arrêté en , en raison d'un manque de soutien politique et de dégradation du patrimoine historique, alors que trois kilomètres de tunnel ont été creusés et six stations pré-construites[2].

Après un accord politique pour relancer le projet[1], l'avant-projet sommaire du réseau est dévoilé en , prévoyant que la ligne 1 traverse Séville d'est en ouest, de Los Remedios au campus de l'université Pablo de Olavide en passant au sud du centre historique, notamment par la gare de San Bernardo[3]. Réuni le , le conseil de gouvernement déclare la ligne d'intérêt métropolitain, et décide de la prolonger jusqu'à San Juan de Aznalfarache et Mairena del Aljarafe à l'ouest, et jusqu'au quartier de Quinto, à Dos Hermanas, à l'ouest[4].

Chantier et aléas

Les travaux reprennent donc en sans accord de financement avec l'État, au niveau du tunnel déjà réalisé[5], qui est préalablement vidé des milliers de litres d'eau qui s'y étaient accumulés depuis près de deux décennies[6]. La convention de financement est finalement conclue en , l'État s'engageant à payer 218 millions , soit 100 % de l'infrastructure sur le territoire de Séville et 33 % sur celui des trois autres communes, conformément aux dispositions de la loi de , sur une période de trente ans, soit jusqu'en [7].

Les travaux en dehors de Séville commencent à Mairena del Aljarafe en , tandis que le tunnel du secteur de Montequinto, ne commence qu'en en raison de l'opposition des habitants du quartier au tracé initialement retenu[8]. Le tunnelier, qui doit percer deux sections jumelles entre Parque de los Príncipes et San Bernardo[9], est livré en mais il ne commence à creuser le premier tunnel réellement qu'un an et un mois plus tard, en raison des dommages causés par le percement du puits d'attaque sur des logements de l'avenue de la République argentine[10]. Après l'achèvement du tunnel en , la machine est démontée et replacée à hauteur de Parque de los Príncipes et commence à creuser en le tunnel jumeau, qu'il achève en , bien plus rapidement que le premier[11],[12].

Le chantier est marqué par plusieurs autres aléas : les doutes sur la stabilité du pont de San Juan, que la ligne devait emprunter pour franchir le Guadalquivir, contraignent à bâtir un viaduc ferroviaire dédié entre San Juan de Aznalfarache et Los Remedios ; pour passer sous le canal Alphonse-XIII, une gigantesque dalle de béton est réalisée sous le lit de la darse pour que le tunnelier passe en toute sécurité ; le tunnelier tombe régulièrement en panne entre et  ; des effondrements de chaussée se produisent en , , à Los Remedios, en dans le Casco Antiguo, et en à Puerta Jerez, ce dernier engloutissant un kiosque à journaux ; en une poutre maîtresse du viaduc qui enjambe le périphérique tombe sur la chaussée, sans faire de victime[8],[13],[14],[15].

Ouverture

Programmée pour [8], l'inauguration de la ligne 1 a finalement lieu le sur le trajet entre Ciudad Expo et Pablo de Olavide, cinq des vingt-deux stations restant à achever et à ouvrir[16]. Puerta Jerez, située sur le tronçon déjà en service, n'ouvre qu'en en raison de retards causés par la découverte de restes archéologiques et de l'effondrement de chaussée[17], puis Montequinto, Europa et Olivar de Quintos sont inaugurées en [18].

Le coût final de la ligne atteint alors 730 millions  selon un rapport de la Cour des comptes andalouse de , soit 70,4 % de plus que le montant de 428,5 millions  initialement prévu, alors que la Junte affirmait pour sa part que le montant réel était de 658 millions [19]. Cette inflation s'explique par le fait que l'évaluation financière initiale reposait sur l'avant-projet sommaire et non l'étude d'exécution, ainsi que sur les dizaines de modifications apportées en cours de chantier[6].

Après que le Tribunal suprême a conclu en que les autorités andalouses devaient verser une indemnité de 160 millions  au consortium chargé de réaliser la ligne au titre des surcoûts engendrés par ces modifications dont il n'était pas responsables[20], le montant définitif de la ligne est établi à 892,4 millions , ce qui correspond à une augmentation de 108 %[6]. S'en tenant au contrat budgétaire signé en avec la Junte, le gouvernement espagnol maintient sa participation à 218 millions  payés sur trente ans, ce qui réduit de fait sa participation au chantier de 50 % à 25 % et laisse l'ensemble des surcoûts à la charge des autorités andalouses[21].

Caractéristiques

Ligne

La ligne compte 21 stations, dont sept en surface, et parcourt 18,05 km. Les rails sont à écartement normal et la voie est double sur l'ensemble du trajet, sauf dans une courte section de 60 m en tranchée couverte[22],[23]. Elle traverse quatre communes, d'ouest en est : Mairena del Aljarafe, San Juan de Aznalfarache, Séville et Dos Hermanas. En , elle transporte 16,207 millions de voyageurs[24].

Stations et correspondances

      Station Communes Correspondances
    Ciudad Expo Mairena del Aljarafe
  o   Cavaleri Mairena del Aljarafe
  o   San Juan Alto San Juan de Aznalfarache
  o   San Juan Bajo San Juan de Aznalfarache
  o   Blas Infante Séville (Los Remedios)
  o   Parque de los Príncipes Séville (Los Remedios)
  o   Plaza de Cuba Séville (Los Remedios)
  o   Puerta Jerez Séville (Casco Antiguo) Ligne T1 du tramway de Séville
  o   Prado de San Sebastián Séville (Casco Antiguo) Ligne 3 du métro de Séville (à venir)
Ligne T1 du tramway de Séville
  o   San Bernardo Séville (Nervión) Ligne T1 du tramway de Séville
Cercanías Sevilla
  o   Nervión Séville (Nervión)
  o   Gran Plaza Séville (Nervión)
  o   1º de Mayo Séville (Cerro-Amate)
  o   Amate Séville (Cerro-Amate)
  o   La Plata Séville (Cerro-Amate)
  o   Cocheras Séville (Cerro-Amate)
  o   Pablo de Olavide Séville (Sud)
  o   Condequinto Dos Hermanas
  o   Montequinto Dos Hermanas
  o   Europa Dos Hermanas
    Olivar de Quintos Dos Hermanas

Carte

Carte

Exploitation

La ligne est exploitée sous le régime de la concession par la société Metro de Sevilla, S.A.[25].

Matériel roulant

La ligne est servie par 21 rames Urbos II de Construcciones y Auxiliar de Ferrocarriles (CAF)[26].

Horaires et tarification

Le réseau fonctionne en service commercial de h 30 à 23 h du lundi au jeudi, de h 30 à h le vendredi, de h 30 à h le samedi, et de h 30 à 23 h le dimanche et les jours fériés. La fréquence en heure de pointe est d'un métro toutes les quatre minutes[27].

Notes et références

  1. a et b (es) Nicol Jiménez, « Una ampliación que lleva medio siglo... en los papeles », El Correo de Andalucía,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. (es) Enrique Chueca, « Las obras del 'metro' de Sevilla, canceladas definitivamente », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. (es) Elena Bénitez Alonso, « Aprobada la Red de Corredores Básica del Metro, que prevé atravesar el Centro Histórico », ABC,‎ (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  4. (es) Reyes Rincón, « La Junta aprueba el rediseño del metro sevillano e insta al Gobierno a concretar su aportación », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. (es) Reyes Rincón, « Las obras del metro de Sevilla comienzan sin que el Gobierno central concrete su participación », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. a b et c (es) Ana S. Ameneiro, « Así se construyó la primera línea del Metro de Sevilla », Diario de Sevilla,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. (es) Alejandro Bolaños et Diego Narváez, « Gobierno y Junta firman la financiación de los metros de Sevilla y Málaga », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. a b et c (es) Ana S. Ameneiro, « Cinco años de obras para un Metro previsto en 1975 », Diario de Sevilla,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. (es) « Comienza el montaje de la tuneladora para la línea 1 del metro sevillano », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. (es) M.D.ALVARADO, « La maldición de las tuneladoras », ABC,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. (es) « La tuneladora ya excava el segundo túnel de la línea 1 del Metro de Sevilla », 20 Minutos,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  12. (es) Francisco Correal, « La tuneladora llega a Nervión y acaba el segundo túnel del Metro », Diario de Sevilla,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  13. (es) « Un quiosco se hunde en un socavón de las obras del metro de Sevilla », Diario SUR,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  14. (es) Ana S. Ameneiro, « Los ocho kilómetros más fatídicos », Diario de Sevilla,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  15. (es) « El difícil trayecto de la única línea del Metro de Sevilla », Diario de Sevilla,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  16. (es) ANTONIO MONTILLA, « El metro de Sevilla inaugura una nueva etapa en el transporte urbano andaluz », Diario SUR,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  17. (es) MARTA FRANCO, « Ya puede llegar al centro en metro: abre la estación de Puerta de Jerez », 20 Minutos,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  18. (es) R. S., « Las estaciones de Montequinto, Europa y Olivar de Quintos se abren hoy al público », Diario de Sevilla,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  19. (es) Ana S. Ameneiro, « La Cámara de Cuentas eleva del 42% inicial al 70% el sobrecoste del Metro », Diario de Sevilla,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  20. (es) « La Junta pagará 160 millones de euros por retrasos en la obra del Metro », Cadena SER,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  21. (es) Elena Martos, « El Estado financió a 30 años sólo la cuarta parte de la línea 1 del metro », ABC,‎ .
  22. (es) Junte d'Andalousie, « Especial Metro - Sevilla », sur juntadeandalucia.es (consulté le ).
  23. (es) Agence des travaux publics de la Junte d'Andalousie, « Metro de Sevilla », sur aopandalucia.es (consulté le ).
  24. (es) « El Metro de Sevilla suma 16,2 millones de viajeros durante 2022 y recupera el 96% de la demanda previa al Covid », Diario de Sevilla,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  25. (es) Métro de Séville, « Sobre nosotros », sur aopandalucia.es (consulté le ).
  26. Construcciones y Auxiliar de Ferrocarriles, « MÉTRO LÉGER SÉVILLE », sur caf.net (consulté le ).
  27. (es) « Servicios del metro », sur www.juntadeandalucia.es (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

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