Les Quatre Cavaliers de l'Apocalypse (The Four Horsemen of the Apocalypse) est un film muetaméricain de 1921, réalisé par Rex Ingram.
Synopsis
Julio Madariaga, riche propriétaire argentin, a deux filles : Louisa, l'aînée, mariée au Français Marcelo Desnoyers, et Elena, la cadette, mariée à l'Allemand Karl von Hartrott, que le père n'apprécie guère. Après sept années sans enfants, Marcelo et sa femme ont un fils, Julio, qui deviendra le préféré de Madariaga. Avec lui, il va souvent dans les bars de la banlieue de Buenos Aires appelée Boca.
C'est dans un de ces bars que se déroule la fameuse scène du tango, qui permettra à Rudolph Valentino d'acquérir une certaine notoriété. À la mort de Madariaga, les deux familles décident de retourner en Europe, l'une en France et l'autre en Allemagne. À Paris, Julio a une liaison avec Marguerite Laurier, la femme d'un des amis de son père. Elle devient collectionneur de meubles anciens et achète un château près de la Marne pour les entreposer. Julio est prévenu par le mystique Tchernoff que les prophéties relatives à l'Apocalypse (les quatre Cavaliers de la peste, la guerre, la famine, la mort) sont sur le point de se réaliser.
La guerre est déclarée. Laurier, découvrant l'adultère de sa femme, s'engage dans l'armée. Marguerite, prise de remords, s'engage comme infirmière. Les hordes allemandes avancent vers la Marne et le vieux Desnoyers se trouve en face de son neveu von Hartrott lors de l'occupation de son château. Julio, lui aussi soldat, rencontre à Lourdes Marguerite, qui est l'infirmière de son mari aveugle. Julio part au front, où il est tué dans un trou d'obus face à son cousin allemand.
Fiche technique
Titre original : The Four Horsemen of the Apocalypse
Titre français : Les Quatre Cavaliers de l'Apocalypse
John George (non crédité) : un rancher en Argentine
Autour du film
À la fin de la guerre, la Metro Pictures Corp. cherche à monter une superproduction. June Mathis avait acheté les droits du roman de Vicente Blasco Ibáñez, qui avait été un grand succès littéraire. La direction n'est pas très enthousiaste pour produire ce genre de film, le public risquant de bouder les films sur la guerre, mais elle finit par accepter le projet. Rex Ingram est le réalisateur et Rudolph Valentino, imposé par June Mathis, tient le rôle de Julio.
Le film encaisse aux États-Unis 4,5 millions de dollars, chiffre record du cinéma muet (Ben Hur : 4 millions, Naissance d'une nation : 3,5 millions) Son succès se poursuivit en Europe, sauf évidemment en Allemagne, où son anti-germanisme le fit rapidement disparaître des écrans.