Les Grotesques est un ouvrage de Théophile Gautier publié en 1844, composé de dix articles visant à faire découvrir ou réhabiliter des poètes de la fin du Moyen Âge aux débuts du règne de Louis XIV.
Présentation
Gautier consacre une notice aux auteurs suivants :
Sainte-Beuve, très critique, répondit dans un article de la Revue de Paris du par une « sentence sévère qui renversait l'idole de Gautier : Ma conclusion serait qu'il n'offre aucune de ces qualités fermes et déclarées, même dans leur incomplet, qui sont l'attribut des maîtres, et qui donnent envie de retrouver après des années un ancêtre dans le vieil auteur oublié[3] ». Le public lettré « s'intéressa au débat » qui aboutit progressivement à faire reconnaître à Théophile de Viau « une place d'honneur parmi les poètes de l'âge baroque[4] ».
L'ouvrage est réédité trois fois, du vivant de l'auteur, en 1853, 1856 et 1859[2] puis à titre posthume en 1993 et 2012[5].
Dans l'anthologie consacrée à Cent poètes lyriques précieux ou burlesques du XVIIe siècle, Paul Olivier regrette, en présentant Théophile de Viau, de « ne pouvoir, d'un bout à l'autre, reproduire en entier la belle étude de Gautier — d'autant qu'il a pour son pauvre homonyme une tendresse toute particulière[6] ».
Paul Olivier, Cent poètes lyriques précieux ou burlesques du XVIIe siècle, Genève, Slatkine, (1re éd. 1898), 580 p. (lire en ligne), p. 142-166
Jeanne Streicher, Œuvres poétiques de Théophile de Viau : Seconde et troisième parties, t. II, Paris-Genève, Librairie Droz, , LI-233 p.
Références
↑Lavaud, Martine, « A propos des "Grotesques" (1844) : Gautier et l'échec littéraire », Cahiers de l'AIEF, Persée, vol. 55, no 1, , p. 441–458 (DOI10.3406/caief.2003.1511, lire en ligne, consulté le ).