Fils de František Staff, confiseur d'origine bohémienne établi à Lemberg où il animait la communauté de ses compatriotes, Leopold Staff est le frère aîné du professeur Franciszek Staff(pl), ichtyologue de réputation internationale, et de Ludwik Maria Staff(pl), écrivain disparu prématurément à l'âge de 23 ans.
Il fait des études de philosophie et de philologie romane à l'université de Lwów de 1901 à 1906. Il participe à la vie littéraire et artistique de l'université et il est membre de l'antenne locale de la revue cracovienne Młodość(pl). Il est influencé par la découverte de l'œuvre de Nietzsche dans l'esprit duquel il écrit ses premiers poèmes publiés. Il est également sensible à l'œuvre de François d'Assise et il traduit les Fioretti.
De 1901 à 1903 il vit en France et en Italie. Son premier recueil publié en 1901,Sny o potędze (Rêves de puissance), connait un succès foudroyant. L'Italie lui fait mieux réveille son penchant pour la beauté classique: Gałąź kwitnąca (Rameau en fleurs) Uśmiechy godzin (Sourires de heures)
Pendant la Première Guerre mondiale, les troupes russes brûlent sa riche bibliothèque en 1915 et l'emmènent de Lwów à Kharkov. Il reste en Russie jusqu'en 1918, date à laquelle il s'installe à Varsovie[2].
En 1920 roku il se marie avec une enseignante de géographie Helena Lindenbaum.
Il passe la Deuxième guerre mondiale à Varsovie, où il participe avec sa femme aux activités clandestines de l'université fermée par les occupants (il donne des cours de littérature). Il y revient en 1949 après avoir passé les années 1944-1949 à Cracovie. Sa création est marquée par les années de guerre. Leopold Staff se lie d'amitié avec l'abbé Antoni Boratyński, vicaire puis curé à Skarżysko-Kamienna qui le soutient dans les moments difficiles et l'inspire dans son activité[4].