Pierre attend sa maîtresse Suzie et pense à Aimée, sa femme qu'il a tuée dans un accès de jalousie. Lorsque Suzie arrive enfin, c'est pour trouver le corps de Pierre qui s'est suicidé lorsqu'il a compris que la lettre dénonçant l'infidélité de sa femme et l'invitation qu'il a reçue pour ce soir sont écrites de la même main, à savoir celle de Suzie.
Le Silence est presque entièrement composé de plans montrant Pierre dans son appartement et, lorsque son visage devient pensif, de nombreux flash-backs introduits par des fondus enchaînés ou des fondus à l'iris. Ces flashbacks, souvent très brefs, révèlent peu à peu la situation, de manière non chronologique et par association d'idées[1] : on comprend d'abord que la femme qui lui envoie l'invitation est sa maîtresse, puis que son épouse est morte, qu'elle a été tuée, que lui-même est le meurtrier et quelles en sont les raisons. Le film est également entrecoupé de plans sur Suzie, qui se prépare pour aller retrouver Pierre, ou en regard-caméra.
Préservation
Le film a été sauvegardé grâce aux Archives Françaises du Film et à une copie nitrate conservée dans leurs collections[2]. La restauration n'a pas permis de retrouver tous les plans[3]. Toutefois le scénario détaillé a été publié par Louis Delluc dans Drames de cinéma[1].
Notes et références
↑ a et b(en) Maureem Turim, Flashbacks in Film: Memory & History, Routledge, (lire en ligne).