Le Liberté est la principale salle de spectacles rennaise. Elle est nommée Salle omnisports jusqu'en 1996. Sa principale vocation est culturelle : programmation de spectacles musicaux et de variété, accueil de grands festivals rennais (les Rencontres Trans Musicales, Yaouank, Travelling…). Elle accueille également parfois des compétitions sportives.
Dès son élection en 1953, Henri Fréville, nouveau maire de Rennes, réfléchit à la transformation du sud du centre-ville occupé par le Champ de Mars, ancien champ de manœuvres militaires. Dans le cadre de l'aménagement global de ce nouveau quartier, le conseil municipal valide en 1956 le principe de la construction d'une salle omnisports pour accueillir de grands évènements sportifs mais également des spectacles et congrès[3].
La conception de cette salle est confiée à l’architecte Louis Arretche et la construction de l'édifice est confiée aux entrepreneurs Brochard et Gaudichet.
La salle est inaugurée le , après trois ans de travaux, par le secrétaire d'État à la Jeunesse et aux Sports Maurice Herzog et par le maire de Rennes Henri Fréville[4]. Cette salle omnisports a pour fonction d'accueillir les grands évènements sportifs.
Pendant les années 1980, de plus en plus de concerts y sont organisés du fait de la volonté des artistes nationaux comme internationaux de faire des concerts dans de grandes salles. La salle change de nom en 1996 et devient Le Liberté ; des travaux sont alors entrepris pour améliorer l'accueil des concerts.
En 2006, la salle est fermée pour effectuer de nouveaux travaux. Parallèlement, le MusikHALL, parc des expositions Rennes Aéroport - St Jacques, est créé pour accueillir les dates des grandes tournées dans la métropole.
Le Liberté rouvre ses portes en avec un concert inaugural de Laurent Voulzy et l'inauguration de la salle L'Étage, nouvelle salle située au niveau 1 de l'équipement.
À la suite de la réouverture, les Transmusicales reviennent pour leur 31e édition au Liberté en , en parallèle des soirées au Parc Expo et à l'UBU. En effet, Le Liberté est désormais trop petit pour accueillir le grand nombre de festivaliers.
Le bâtiment de 78 m par 46,80 m se caractérise par une architecture particulière ; en effet le toit donne l'impression de ressembler à deux voiles qui se croisent (le logo initial de la salle reprend cette forme). Cette forme inspire la population qui le surnomme « les fesses à Arretche »[5]. Cette forme architecturale est due à une double voûte de béton de 78 m de portée, prouesse technique et architecturale pour l'époque[1],[5].
Aménagement
Le bâtiment est organisé sur 2 étages. La salle principale a une surface de 4 800 m2 modulables. Elle peut ainsi accueillir 3 300 places[2] assises et jusqu'à 5 200 places[2] en configuration assis-debout. Lors des matches de handball du Cesson Rennes Métropole HB, la capacité d'accueil est de 4 000 places [6].
Le 1er étage, nommé Le Liberté - L’Étage, a une surface de 1 025 m2 modulables. Cette salle peut accueillir jusqu'à 950 personnes[2] debout. Elle est principalement consacrée aux musiques actuelles, à la chanson et aux musiques du monde. C'est un lieu de valorisation et d’expression de la dynamique musicale rennaise.
Le Festival Stunfest, travaillant sur la culture du jeu-vidéo est l'unique événement exploitant ce site dans sa quasi-intégralité. En effet, il propose simultanément ses activités dans les coursives, dans le Liberté, à L’Étage mais aussi sur l'esplanade Charles de Gaulle où se situent les principaux accès à la salle. Il se déroule tous les ans à la mi-mai et réunit près de 12 000 personnes sur 3 jours.
La ville de Rennes a confié l'exploitation et la gestion de l'équipement « Liberté – MusikHALL » par délégation de service public à Citédia, société d'économie mixte de gestion d'équipements publics, jusqu'au . L'équipement « Liberté – MusikHALL », rassemble les deux salles de spectacle Le Liberté et L’Étage, situées Esplanade Général de Gaulle, et la salle, Le MusikHALL, au Parc des expositions de Rennes.
Notes et références
Références
↑ ab et cDominique Amouroux, Carnets d'architectes n° 6 : Louis Arretche, Gollion (Suisse)/Paris, Coédition Infolio / Éd. du Patrimoine, , 192 p. (ISBN978-2-88474-185-9, lire en ligne), p. 164-165