Un premier cliché a été réalisé vers 17 heures[3] par le photographe Stéphane Mahé pour l'agence Reuters[1]. À l'initiative de la ministre de la Culture et de la Communication Fleur Pellerin, la photographie a été affichée en grand format (13 mètres sur 8) sur la façade du Centre Pompidou[4],[5]. Elle a également fait la une de The Times, le [6], et été utilisée par d'autres journaux[7],[Note 1]. Au sujet de son travail, Stéphane Mahé a précisé ce qui suit :
« Je suis arrivé vers 17 heures, la lumière était très douce. J'ai dû rester trois quarts d'heure, j'ai tourné autour de la statue en attendant que la photographie se compose, en rassemblant différents éléments… Le crayon, le drapeau français, la statue. C'est rentré dans l'image[8]. »
Un second cliché est le travail du photographe indépendant Martin Argyroglo (basé à Paris, né en 1983)[1]. Prise vers 20 heures, la photographie a été partagée plus de 5 000 fois sur Twitter, le 12 janvier[1], et choisie pour la une de L'Obs la même semaine. Le nom qui lui a été donné par son auteur est Nation[9]. Celui-ci a indiqué, concernant son travail :
« Je fais d'abord des photos horizontales, en coupant la statue. Le résultat n'est pas satisfaisant. J'opte alors pour une composition verticale[9]. »
Sur la photographie de Stéphane Mahé, un jeune homme, Charles Bousquet (22 ans, comédien, originaire de Lamalou-les-Bains[11]), brandit un crayon (on le voit également sur la photographie d'Argyroglo). Il est juché sur le bras du Génie de la Liberté, l'une des figures située à l'avant du monument. Il précise : « Il y avait trop de monde dans les rues. J'ai grimpé dessus [la statue] et je suis resté comme ça pendant cinq heures. C'était un endroit génial pour suivre la manif : je voyais toutes les grandes artères de Paris converger là[8]. »
Un article de L'Obs dresse la liste des détails symboliques de la photographie d'Argyroglo qui « révèlent une multitude d'histoires » : l'homme au crayon, le fumigène (dont la lumière a « sauvé » la photo selon son auteur), une foule compacte, une manifestante fait le clown (avec un nez rouge) et un gros crayon et des pancartes.