Le Chant des Africains est un chant militaire composé dès 1941 par le capitaine de l'armée française Félix Boyer (1887-1980)[1], à partir des paroles d'une marche de 1915 de la Division marocaine[2],[3] chantée sur l'air de l'hymne de l'Infanterie de marine et écrit, suivant les sources, par le commandant Reyjade[4], pseudonyme de Jeanne Decruck, ou par le sergent Bendifallah et le tirailleur Marizot[5]. Il lui donne son titre, Chant de guerre des Africains, en changeant le C'est nous les Marocains… du texte original par le célèbre C'est nous les Africains du texte actuel.
Il fut repris pendant la guerre d'Algérie par les Pieds-Noirs et les partisans de l'Algérie française pour affirmer leur fidélité à la métropole. Après l’indépendance algérienne en 1962, les musiques et fanfares militaires françaises ne furent pas autorisées à le jouer, car étant devenue « séditieuse ». Cette interdiction fut levée en [1]. À cause de cet emploi, ce chant est parfois dénoncé comme « le chant de l'OAS » et les autorités tentent parfois de renouveler son interdiction comme en où le président local de l'Union nationale des combattants (UNC), Roland Botron, lieutenant-colonel honoraire, s'est vu signifier par le préfet du département des Hautes-Pyrénées, Jean Marie Delage, l'interdiction d'entonner l'hymne Les Africains et même de le faire interpréter par la fanfare militaire[6].
L'armée malienne invitée au défilé parisien du défila au son de cet air[7].
Le chant figure dans l'édition de 1985 du TTA 107, qui reste le recueil de chants officiel de l'armée de terre puisqu'il n'a pas connu de réédition.
La marche Les Africains figure dans la circulaire du [8] fixant le répertoire national des marches militaires.