Petite-fille d’immigrés italiens et issue d'un milieu modeste[2], Laurianne Rossi grandit à La Garde, près de Toulon dans le Var, auprès d'un père policier municipal et d'une mère secrétaire à l'Arsenal de Toulon[réf. nécessaire].
En 2009, elle rejoint le cabinet du directeur général de Paris Habitat, au sein duquel elle est chargée des relations de l’établissement avec les collectivités franciliennes, les services de l’État et les locataires, ainsi que de la création du médiateur de Paris Habitat[2].
De 2012 à 2015, elle est directrice du développement et de la communication de l’Institut des Infrastructures pour la Mobilité (IDRRIM), né du Grenelle de l’environnement, et contribue à l’essor de ce forum consacré à la mobilité[5],[2],[6].
Elle est un temps déléguée générale adjointe du Forum pour la gestion des villes[5].
En , elle rejoint la direction « Accès au réseau » de SNCF Réseau, où elle exerce jusqu'à la date de son élection le [5],[7].
Evoquée pour prendre la tête de l'Ademe[8], elle réintègre la SNCF à l'issue de son mandat parlementaire comme conseillère spéciale auprès de la présidence du groupe, qu'elle accompagne dans ses projets liés aux énergies renouvelables[9].
En mars 2024, elle est nommée au sein du cabinet du Premier ministreGabriel Attal comme cheffe du pôle parlementaire.
Engagée très tôt aux côtés d’Emmanuel Macron, elle adhère à En Marche ! en [12], et se voit nommée en , à titre bénévole, référente départementale du mouvement pour le département des Hauts-de-Seine[10],[3]. Elle cesse cette fonction juste après son élection au mandat de députée des Hauts-de-Seine, en [13].
Elle est également élue questeure de l'Assemblée nationale en 2017, siégeant au sein du bureau de l'Assemblée nationale[17]. À ce titre, elle est chargée de préparer, d’exécuter et de contrôler le budget de l’Assemblée nationale, qui s’élève à 550 millions d’euros, avec les deux autres questeurs, Florian Bachelier (LREM) et Éric Ciotti (LR)[18]. Elle est réélue à ce poste en , à l'occasion de la remise en jeu des postes au sein de la majorité[18]. Selon La Lettre A, à mi-mandat, elle « s'appuie sur de solides réseaux dans la commission du Développement durable et n'hésite pas à remobiliser ses amitiés socialistes au sein de plusieurs think-tanks », mais affronte « des turbulences internes à la questure »[19].
A ce titre, dans le cadre de l'examen du projet de loi de finances pour 2019, elle défend notamment un amendement qui vise à supprimer une niche fiscale bénéficiant à l'huile de palme : celui-ci est adopté par la commission des Finances, puis rejeté par l'Assemblée nationale, la majorité suivant l’avis du ministre des Comptes publics Gérald Darmanin. Elle justifie son amendement par le fait que « l'extension des plantations de palmiers à huile constitue une cause majeure de déforestation, et de dégradation des écosystèmes, dans les pays du Sud »[21],[22].
En 2018, dans le cadre des débats sur la loi ÉLAN[23], son amendement visant à instaurer un taux maximal de logement social est rejeté par l'Assemblée[24],[25]. Avec d'autres députés, elle défend également la réduction du délai de réexamen des dossiers à deux ans au nom du « besoin d'une plus grande mobilité au sein du parc social »[26].
En 2018, en collaboration étroite avec Cantine sans plastique, association nationale créée à Montrouge, elle dépose un amendement à la loi Egalim interdisant les contenants alimentaires de service et de cuisson en plastique dans toute la restauration scolaire d'ici 2025 en raison de la nocivité des perturbateurs endocriniens qu'ils contiennent, amendement auquel l'exécutif est d'abord hostile et qui est rejeté en première lecture à l'Assemblée avant d'être voté en seconde lecture[27],[28].
Parallèlement, elle est nommée, avec Claire Pitollat, co-rapporteure de la mission d'information parlementaire sur les perturbateurs endocriniens présents dans les contenants alimentaires, cosmétiques et pharmaceutiques en plastique[29]. Dans leur rapport rendu en décembre 2019[30], toutes deux proposent notamment d'interdire les contenants alimentaires de cuisson, de réchauffe et de service en matière plastique destinés aux nourrissons et enfants en bas âge, et de « tendre » vers « l'exclusion de tout matériau » de contact alimentaire ou cosmétique « en matière plastique contenant des perturbateurs endocriniens présumés ou avérés »[31],[32]. Elle prolonge ces travaux dans le cadre de la commission d'enquête parlementaire sur l'évaluation des politiques de santé environnementale[33] qui rend son rapport en décembre 2020[34].
En 2019, dans le cadre de l'examen du projet de loi d'orientation des mobilités, elle dépose plusieurs amendements afin de mieux réguler l'utilisation des « engins de déplacements personnels » (EDP), dont font partie les trottinettes électriques[35]. Elle défend également, sans succès, l’abaissement de la TVA à 5,5 % sur les billets de train, mesure ensuite proposée par la Convention citoyenne pour le climat[36]. En 2020, elle se dit défavorable à la réduction de la limite de vitesse sur autoroute à 110 km/h, proposition retenue par la Convention citoyenne[36].
En octobre 2020, dans le cadre du plan de relance, elle est co-rapporteure d'une mission d'information sur la conditionnalité des aides publiques aux entreprises[37],[38],[39].
Positionnement et fonctions au sein de la majorité
En , après la nomination de François de Rugy au gouvernement, elle soutient la candidature de Barbara Pompili à la présidence de l'Assemblée nationale[40].
Sur le sujet de la laïcité, elle apparaît comme une membre du « courant républicain » au sein de la majorité[41].
Le , alors qu'elle distribuait des tracts et échangeait avec des habitants sur le marché de Bagneux, elle est frappée par un homme qui prend la fuite[51]. Ancien délégué CGT et ancien militant PCF, il est condamné le lendemain à six mois de prison dont un ferme et cinq avec sursis[52].
↑« "J'ai fait une énorme bêtise" : à la barre, l'homme qui a agressé une députée LREM tente de justifier son geste », Franceinfo, (lire en ligne, consulté le )
↑« L'agresseur d'une députée En Marche condamné à un mois d'emprisonnement ferme », Libération.fr, (lire en ligne, consulté le )