Le lac de Cap de Long est un lac de barrage des Pyrénées françaises situé à une altitude de 2 160 m.
C'est, après le lac de Lanoux, la seconde plus grande retenue des Pyrénées françaises, sur 110 hectares, pour une profondeur maximale d'environ 130 m et une capacité utile de 67 millions de m3.
Toponymie
« Cap de Long » signifie « la tête (de vallée) (au pied) du (pic) Long ». C'est le lieu-dit normal du verrou glaciaire au pied du pic Long. La retenue actuelle, créée par la construction d'un grand barrage entre 1950 et 1953[2], intègre l'ancien lac naturel de Cap de Long et le lac de l'Oustallat.
Le réservoir de Cap de Long est alimenté, par gravité, par les eaux de son bassin versant (massifs du pic Long, du Campbielh et du Néouvielle) et par celles du lac d'Aubert et du lac d'Aumar.
Une deuxième usine de pompage, située à la Glère, au-dessus du Lienz (commune de Barèges), permet de remonter à Cap de Long les eaux stockées au barrage dets Coubous et Aygues Cluses.
Tous les transferts d'eau se font dans 40 km de galeries creusées dans la montagne ; des puits permettent d'y descendre les eaux recueillies sur leur parcours, par 38 prises d'eau.
Bien que le bassin versant du lac soit limité à 11 km2, ce système permet de drainer l'équivalent en eau d'un bassin de 95 km2 jusqu'au lac de Cap de Long[3].
Barrage et activité économique
Après la mise en service des réservoirs des lacs d'Orédon (1884) et d'Aumar (1901), le Ministère de l'Agriculture poursuit sa politique d'aménagement hydraulique en construisant un barrage sur le lac de Cap de Long. Commencés en 1901, les travaux s'achèvent au début de 1908. Le réservoir d'une capacité de 7 millions de m3 est destiné, comme ceux d'Orédon et d'Aumar, à alimenter le canal de la Neste.
En 1947, Électricité de France[4] établit les projets d'un nouveau barrage-voûte de 101 m de haut, portant la capacité du réservoir de 7 à 67 millions de m3. Réunissant l'ancien lac de Loustalat et celui de Cap de Long, les travaux débutèrent en 1946 et achevés en 1953 durant lesquels 6 000 agents ont été mobilisés[5]. Son réservoir de 67 millions de m3 (un des plus importants édifices de la région) alimente la centrale hydroélectrique de Pragnères (commune de Gèdre, canton de Luz-Saint-Sauveur) par l'intermédiaire d'une galerie souterraine en charge de 10 km de long.
Dans le cadre de l’initiative « Un territoire, une rivière », l’énergéticien chargé de l’exploitation entend valoriser le patrimoine naturel de la Bigorre. Parmi les lieux à préserver pour concilier production énergétique renouvelable et respect de l’environnement, on peut notamment évoquer les lacs siamois Aubert et Aumar, les thermes de Luz-Saint-Sauveur, ou encore le pic du Midi de Bigorre. La diversité de la région et de son écosystème contribue à la performance énergétique de l’hydrovallée que l’on peut désormais aussi découvrir à l’aide d’une application numérique multifonction[8].
Voies d'accès
La route menant aux lacs (Orédon, Aubert, Aumar et Cap de Long) est réglementée : généralement fermée en hiver, la fermeture est signalée par des panneaux, au carrefour de Fabian.