Le nom Etchemin est un autre nom pour désigner des Autochtones appelés Malécites. L'origine du nom Etchemin est inconnue, mais n'est pas sans rappeler le mot basque "etxe" (maison) qu'on retrouve aussi (de façon déformée) dans des noms de famille québécois (Bernatchez, Daraîche, Bastarache, Chevarie).
William Henderson, arpenteur, y vit en 1828 un sol éminemment propice à l'établissement d'une colonie. L'exploration de Henderson et le rapport qu'il fit de son expédition sont d'ailleurs à l'origine des premières concessions qui datent de 1830. Considéré comme le premier défricheur des bords du lac Etchemin, Sir Randolph Routh qui venait de Londres, en Angleterre, fit l'acquisition d'une concession de 9 000 acres en 1835. Il confia l'intendance de son grand domaine à Monsieur Therrence McCaughry, d'origine Irlandaise. Ce dernier devint le premier habitant de la paroisse de Sainte-Germaine.
Ce fut la période d'enracinement qui précéda l'arrivée progressive des familles de colons. Au début, pendant la saison morte, les pionniers vivaient principalement de la chasse et de la pêche. Plus tard, ces bâtisseurs deviendront forestiers, quittant femmes et enfants durant plusieurs mois d'hiver, afin d'augmenter leur revenu et d'améliorer leur sort. Jusqu'alors sans organisation paroissiale, la mission de 560 âmes fut érigée en paroisse et baptisée Sainte-Germaine-du-Lac-Etchemin en 1869. L'érection civile suivit de près en 1870.
Si les premiers colons rêvaient de faire de leur coin de terre une paroisse agricole, le sort en décida autrement pour eux. À l'origine, tous les habitants étaient cultivateurs. En 1929, sur 347 familles, seulement 80 sont installées au village. En 1949, le Sanatorium Bégin ouvre ses portes pour accueillir les personnes atteintes de la tuberculose. La Congrégation des Sœurs Servantes du Saint Cœur de Marie assurent l’organisation et le fonctionnement de l’établissement qui compte 268 lits d’hébergement. En 1956, il y a autant de gens habitant au village que dans les rangs.
Dix ans plus tard, l'urbanisation entraîne décidément la population villageoise dans son sillon. Le village compte 437 familles, et dans les rangs des alentours, on en dénombre 318, en incluant la station. Le village passera du titre de Municipalité pour obtenir celui de Ville de Lac-Etchemin en 1966.
S'il existe une séparation territoriale juridique entre ces deux municipalités, c'est qu'avec les années, les autorités ont pris conscience que les problèmes spécifiques de chacune demandaient des solutions différentes, ce qui nécessitait deux corps publics autonomes. Sainte-Germaine-du-Lac-Etchemin et Ville de Lac-Etchemin n'ayant fait qu'un jusqu'en 1966, on ne peut les dissocier lorsqu'on parle d'histoire. Les deux municipalités ont en commun un patrimoine fascinant qui représente plus de 100 ans de développement continu, le tout dans un environnement naturel exceptionnel[1].
Chronologie
1870 : Fondation de la municipalité du township de Ware
: Ware devient la municipalité de paroisse de Sainte-Germaine du Lac Etchemin.
: Le village de Sainte-Germaine-du-Lac-Etchemin.
: Le village de Sainte-Germaine-du-Lac-Etchemin devient le village de Lac-Etchemin.
: La municipalité de paroisse de Sainte-Germaine du Lac Etchemin devient la municipalité de paroisse de Sainte-Germaine-du-Lac-Etchemin.
: Le village de Lac-Etchemin obtient le statut de ville.
: La ville de Lac-Etchemin et la municipalité de paroisse de Saint-Germaine-du-Lac-Etchemin fusionnent et deviennent la municipalité de Lac-Etchemin.
On trouve sur le territoire de la municipalité de Lac-Etchemin plusieurs lacs. Tout d'abord, au centre de la municipalité, se trouve le lac Etchemin. Il y a aussi 3 autres lacs d'envergure sur ce territoire de 160 km2. Fait à noter, ces quatre lacs se situent tous à une altitude d'au moins 400 m.
Premièrement, le premier de ces points d'eau se situe entre le 10e et le 12e rang de la municipalité. Il s'agit du Lac-à-la-Roche. D'une longueur d'un peu plus de 1,2 km, il s'étend sur une largeur pouvant atteindre jusqu'à 0,4 km. Ce n'est pas un lac très poissonneux, et il est reconnu pour la qualité de la faune qui se trouve aux alentours, principalement des orignaux et des cerfs de Virginie.
Le deuxième, le Lac Raquette est aussi situé près du rang 12, mais de l'autre côté, vers le 14e rang. Sa berge est en partie déboisée et habitée. Depuis quelques années déjà, un chemin de terre parcourt une grande partie de sa circonférence. Avec plus de 1,4 km de longueur et 1 km de largeur, il est le plus gros après le lac Etchemin. Il est renommé pour être très peu profond et il abrite des truites mouchetées et autres espèces de poissons ainsi que des moules.
Un autre plan d'eau très important est le Lac Caribou. Situé entre le 5e rang et la route 277, il mesure 0,75 km à son plus long et 0,5 km à son plus large. Ce lac, en plus d'être le 3e en superficie sur le territoire de la municipalité, est très important parce qu'il alimente, par sa décharge, le lac Etchemin dont il est le principal affluent. Il est reconnu pour la grande qualité de sa faune aquatique et a déjà été considéré comme un attrait touristique de taille.
Élection partielle en italique Depuis 2005, les élections sont simultanées dans toutes les municipalités québécoises
Liste des maires
Période
Identité
Étiquette
Qualité
1959
1963
Florent Bégin
1963
1967
Paul-Armand Taillon
1967
1969
Joseph D. Bégin
1969
1973
Paul-Armand Taillon
1973
1977
Antonio Bouchard
1977
1977
Alphée Fournier
1977
1989
Pierre Pouliot
1989
1991
Daniel Gagnon
1991
1993
Marcel Pion
1993
1997
Jean Vincent
1997
2001
Martin Roy
2001
2009
Jean-Guy Breton
2009
2017
Harold Gagnon
2017
Camil Turmel
Culture et loisirs
Centre des Arts et de la Culture de Lac-Etchemin
Construit en 1967 pour souligner le centenaire du Canada et rénové en 2011, le Centre des Arts et de la Culture accueille des expositions et des spectacles [5].
Site construit sur une portion des fondations du moulin Beaudoin, érigé en 1860 et opéré pendant 3 générations. Reconstruit puis rajeuni grâce à l’aide de Martial Laflamme, il a été converti en centre d’art où cohabitent un musée où l’on peut assister à la transformation du blé en farine et expositions d’œuvres d’artistes de la région et de créateurs connus et de la relève. Ce centre d’art a été fondé par Lorraine Langevin et Jean Turmel [6].
Aréna Simon-Nolet
Construit en 1972, l’aréna a été nommé en l’honneur du joueur de hockey de la LNH Simon Nolet natif de Saint-Odilon-de-Cranbourne. Il a été rénové en deux phases en 2007 puis en 2011 [7],[8].
La station de ski alpin comptant 23 pistes, dont 11 éclairées, offre aussi aux usagés d’autres activités comme la glissade sur tubes, le ski de fond et la raquette. Elle dispense plusieurs services tels qu’une école de glisse, un ski-bus, une boutique et une salle de réception [9].
Site de plein air regroupant, entre autres, plage, quai flottant, trampoline sur l'eau, glissades d’eau, aire de jeux, plateforme de jeux d’eau, piscine à vagues, bateau pirate, location d’embarcations non motorisées et aire de pique-nique[10].
Événements ayant lieu à l’Éco-Parc : Fête nationale du Québec, Festival de l’Élégance (rassemblement de voitures antiques), SUPfest Lac-Etchemin (festival de 2 jours de planches à pagaie).
Le Club de Golf Coopératif de Lac-Etchemin : Golf offrant 18 verts parsemés de 13 plans d’eau. Sur place : champ et vert de pratique, boutique, restauration, bar et cours de golf[11],[12].