Fils désœuvré d'un ténor du barreau, François Gérane tente, pour rembourser des dettes, de voler son père qui décide de le faire interner dans un asile à la campagne, où prévalent des méthodes hors d’âge. Seulement visité par Stéphanie, qu’il venait de rencontrer, François partage ses projets d’évasion avec Heurtevent. Une crise d’épilepsie de celui-ci met fin à leur tentative commune, mais son suicide donne à François l’occasion de s’évader au cours de l’enterrement. Bien qu’ayant trouvé un travail et une possibilité de logement à Paris, il se rend chez Stéphanie avec qui il passe la nuit, avant d’y être retrouvé par les infirmiers qui le ramènent à l’asile.
Jean-Luc Godard a fait l'éloge du film dans les Cahiers du cinéma[5] : « La tête contre les murs est un film de fou sur les fous. C'est donc un film d'une beauté folle. ». Le critique cinématographique Jean de Baroncelli lui fait également un bon accueil dans le quotidien Le Monde, quoique assorti de quelques réserves : « ceux qui ont aimé les meilleurs courts métrages de Franju aimeront certainement son premier film romanesque. Ils pardonneront à l'auteur le désordre de son récit et l'inutilité de certaines scènes pour ne retenir que l'essentiel : cette poétique et glaciale évocation d'un monde interdit »[1].