La Congrégation est fondée en 1801 et dissoute en 1830.
Il s'agit d'une organisation religieuse qui a exercé une influence auprès du pouvoir politique. Dissoute deux fois, elle a été accusée de complot et d'espionnage.
Par la suite, il y eut, en Europe et dans les pays de missions, des congrégations non seulement dans les collèges, mais aussi dans toutes les classes de la société : nobles, bourgeois, artisans, prêtres, soldats, etc[réf. nécessaire].
Cette association charitable du XIXe siècle a été active politiquement, liée aux Chevaliers de la Foi, notamment en jouant un rôle dans la diffusion des brefs pontificaux[1].
Vivement critiquée pour ses liens avec les États pontificaux, elle a été accusée d'espionner à son profit, voire de comploter, et elle est dissoute en 1809 par décret impérial[2].
Elle possède une soixantaine de filiales en province et organise un réseau d’œuvres de charité[2].
De nombreux proches du Roi Charles X en faisaient partie, et elle a été accusée d'exercer une influence politique[2]. Dans ses mémoires, Adèle d'Osmond, comtesse de Boigne, contemporaine aux événements, témoigne de l’influence très active et qu'elle juge rétrograde, de la hiérarchie catholique sur le Roi, le personnel politique, conservateurs et ultras. Elle-même monarchiste constitutionnelle, elle met ainsi en cause la responsabilité de la hiérarchie catholique dans la chute de la monarchie légitime en 1830[5].
Elle fut à l’origine de diverses associations caritatives ou autres comme la Société des Bonnes Œuvres, la Société catholique des bons livres dont le journaliste Pierre-Sébastien Laurentie (1793-1876) fut le secrétaire, l'Association pour la Défense de la Religion, ou encore le Refuge des jeunes condamnés[réf. nécessaire].
↑ Jean-Baptiste Bourdier-Delpuits (5 mai 1734 en Auvergne-15 décembre 1811 Paris). Ce dernier a rejoint la Compagnie de Jésus, le 18 décembre 1752. Il a été l’éditeur des Observations sur le contrat social de J.-J. Rousseau par le Père G.-F. Berthier en 1789 et le continuateur de l’Abrégé de la vie des Pères et des martyrs traduit de l’anglais par Godescart (1802)
↑ a et bValérie Guittienne-Murger, Jansénisme et libéralisme : Regards de Jean-Louis Rondeau sur l’Empire et la Restauration, Presses universitaires de Rennes, (DOI10.4000/books.pur.175418, lire en ligne), chap. III (« Lecture des résistances par Rondeau « L’esprit de fanatisme qui se manifestait de toutes parts » »).
↑Francis Démier, La France de la Restauration (1814-1830), Folio histoire, Gallimard, 2012, p. 35 (ISBN9782070396818).
↑Philippe Régibier, 27 rue Saint-Guillaume: petite chronique d'une grande demeure et de ses habitants, d'après des documents inédits, P. Régibier, (ISBN978-2-9511292-0-7)
↑Comtesse de Boigne, née Adèle d'Osmond, Mémoires/Récits d’une tante, t. 3, Paris, Plon,
Matthieu Brejon de Lavergnée, « Mythes politiques et analyse de réseaux : la Congrégation à Paris sous la Restauration », Histoire & mesure, vol. XXIV, , p. 157-188 (lire en ligne).