Il est un des principaux artisans de la véritable guérilla menée par les élus de la gauche contre le général Joffre. Avec ses alliés socialistes, il exige une réunion à l'Assemblé générale en comité secret afin d'envisager le renvoi de Joffre et la réorganisation du haut commandement français[4].
Il profite de sa position et espionne pour le compte de l'armée allemande mais ses agissements ne seront connus que dans les années 60-70 grâce à l'étude de sources allemandes, bien après la mort d'Accambray[2].
Selon Fabienne Bock, « les rapports qu'il adresse au chef des services allemands de renseignement en Suisse ne contiennent à vrai dire guère d'informations » ; il disait s'appuyer sur le pacifisme de ses collègues et sur l'anglophobie des populations, dans les départements où stationnaient les troupes britanniques[5].
Sources
« Léon Accambray », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]
↑ abc et dPhilippe Bernard, La fin d'un monde : 1914-1929, Éditions du Seuil, coll. « Points - Histoire », , 250 p. (ISBN2-02-000672-3), partie I, chap. 6 (« La crise de 1917 : les craquements de l'arrière »), p. 73-74
↑"Jean Longuet: Un internationaliste à l'épreuve de l'histoire" par Gilles Candar , aux Presses universitaires de Rennes, 2007 [1]
↑Fabienne Bock, « Le secret est-il compatible avec le régime parlementaire? L'exemple de la Grande Guerre », Matériaux pour l'histoire de notre temps, vol. 58, no 1, , p. 40–44 (DOI10.3406/mat.2000.404248, lire en ligne, consulté le )