En 1809, tandis que le Tyrol est occupé par la Bavière, Severin Anderlan rentre chez lui après avoir terminé ses études. Son objectif est de défendre la ferme de ses parents contre l'invasion imminente par les troupes françaises et leur allié bavarois. En chemin, il rencontre Erika, la fille de l'huissier bavarois Rieder, dont il tombe amoureux.
Arrivé chez ses parents, force est de constater que les Français et leurs alliés Bavarois ont déjà détruit le village et tué sa famille. Anderlan dérobe l'uniforme d'un Hauptmanndragon bavarois et tire sur deux soldats français en patrouille avant de s'enfuir dans les montagnes.
Des autochtones partageant les mêmes idées le rejoignent. Contrairement au chef paysan Harrasser, Anderlan décide de ne pas s'attaquer aux Bavarois mais uniquement aux envahisseurs français. Erika reste fidèle au rebelle recherché mais Anderlan est dénoncé par un traître. Cependant il parvient à échapper aux Français.
Grâce à l'uniforme dérobé, Anderlan se fait passer pour un capitaine de dragon bavarois afin d'espionner les intentions des Français. Il apprend lors d'un bal à Innsbruck que les troupes de Napoléon sont sur le point d'envahir le Tyrol.
Severin Anderlan organise la résistance armée de ses compatriotes. Malgré une lutte héroïque, les fermiers tyroliens sont vaincus et Séverin est fusillé avec ses partisans à Kufstein.
Cependant, leur esprit perdure et à la fin, on les voit se mettre lentement en marche vers l'avenir en brandissant des drapeaux.
Dans L'Héroïque Embuscade, des allusions à la situation politique en Allemagne juste avant l'établissement de la dictature nazie ainsi que des tendances anti-démocratiques et ethnonationalistes se dessinent assez nettement[2]. Lors d'une projection en salle, le journaliste britannique Alexander Werth remarque l'extase du public au moment de la scène où les Français se font massacrer[3].
Joseph Goebbels visionne plusieurs fois le film dont au moins deux en compagnie d'Adolf Hitler[4]. À propos de son visionnage du 20 janvier 1933, il note la chose suivante dans son journal intime : « Repas avec Hitler. Politisé. [...] Hitler comme toujours fantastique. Avec lui revu le film L'Héroïque Embuscade. Secoué à nouveau. Quelle réussite ! »[5]. Dans son premier discours à l'attention des représentants de l'industrie cinématographique allemande, le , il présente le film comme un chef-d'œuvre artistique de son temps et un exemple à suivre, mettant l'accent sur la grande capacité de résilience, tout aussi importante que l'attitude volontaire[4].
↑Leopold Steurer: Der ‚König der Berge’ als ‚Chamäleon politicon’ der Weltgeschichte. In: Köpf, Gerhard: Ezra & Luis oder die Erstbesteigung des Ulmer Münsters. Innsbruck: Löwenzahn, 1994, S. 137–153.
↑ a et b(en) Franz A. Birgel, chap. 3 « Luis Trenker: A Rebel in the Third Reich? Der Rebell, Der verlorene Sohn, Der Kaiser von. Kalifornien, Condottieri, and Der Feuerteufel », dans Robert C. Reimer, Cultural History Through a National Socialist Lens : Essays on the Cinema of the Third Reich, Rochester, Camden House(en), , 301 p. (ISBN1-57113-164-7, 978-1-57113-164-5 et 1-57113-134-5, OCLC43186070, lire en ligne), p. 39
« Hitler Essen. Politisiert. Schleicher steht schlecht.10 Zeit gewinnen. Zu Hause Arbeit. Kaiserhof Kaffee. Hit-ler wie immer fabelhaft. Zur Klinik: Den Professoren politisches Kolleg gehalten. Sie sind alle sehr nett. Magda obenauf. Mit Chef nochmal »Rebell«-Film.n Aufs neue erschüttert. Welch ein Wurf! »