La musique de Garrett contient parfois des influences asiatiques, un aspect que l'on retrouve tout particulièrement dans son album Beyond The Wall composé en 2006.
À la fois lyrique et technique au cours de ses improvisations (dans la lignée de John Coltrane), il peut néanmoins, dans ses compositions, aller parfois vers une musique plus accessible. Sur le titre "Happy people" par exemple, qu'il reprend souvent dans ses concerts, où la pop funky, (un beat de rap, des chœurs très soul), tranche radicalement avec la gravité du versant mystique de l'auteur. Ce mysticisme atteint son apogée dans l'incontournable album "Song book" (1997, J. Watts à la batterie, K. Kirkeland au piano, et N. Reeves à la basse). Tout y semble sublime dans l'unicité, en un grand frisson, et contrebalance avec l'aspect "patch-work" des derniers albums, où un titre "Afrique", côtoie un autre "Asie" ou "gospel", ou "funk".
Avec sa personnalité, sa capacité d'improvisation (tant sur le plan rythmique qu'harmonique) et son timbre, Kenny Garrett est l'un des saxophonistes les plus talentueux de ces 30 dernières années.