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À la suite des accords de Munich qui conduisent à l'annexion des Sudètes puis à celle de la Bohême-Moravie, il exerce à partir de 1939 les fonctions de secrétaire d'État puis, en 1943, celles de ministre d'État du protectorat de Bohême-Moravie.
Biographie
Frank rejoint le parti national-socialiste des Sudètes (DNSAP) en 1919 et ouvre une librairie où il propose de la propagande nazie. Après l'interdiction du DNSAP, il milite activement au sein du Parti des nationaux allemands (DNP) puis du Front de la patrie des Sudètes (SHF).
En 1935, il rejoint la direction du parti des Sudètes de Konrad Henlein et il est élu député du SdP au Parlement tchèque. Après l'annexion des Sudètes par l'Allemagne en , il devient gauleiter adjoint des Sudètes aux côtés de Konrad Henlein. Son radicalisme lui vaut la sympathie d'Heinrich Himmler qui le nomme SS-Brigadeführer[b] en , puis SS-Gruppenführer[c] en 1939.
Après l'invasion de la totalité de la Tchécoslovaquie par les troupes allemandes et la mise en place du protectorat de Bohême-Moravie, Frank est nommé secrétaire d'État du protectorat et chef de la police et de la SS pour le protectorat, sous l'autorité théorique de Konstantin von Neurath qui a le titre de Reichsprotektor (« gouverneur »). En fait, Frank exerce le pouvoir réel, à cause de sa connaissance des affaires tchèques et du soutien dont il bénéficie de la part de Himmler. Ainsi, c'est lui qui pourchasse les opposants tchèques et procède à l'arrestation du Premier ministreAlois Eliáš. Ce faisant de manière non ouverte, Frank s'efforce de discréditer Neurath dont il espère prendre la place, mais en c'est Reinhard Heydrich, le chef du RSHA, qui devient Stellvertretender Reichsprotektor in Böhmen und Mähren (« gouverneur adjoint » pour la Bohême et la Moravie). Malgré leur rivalité, les deux hommes parviennent à collaborer.
Après l'assassinat de Heydrich, Kurt Daluege, successeur de Heydrich en tant que « gouverneur adjoint », et Frank organisent ensemble les représailles avec la destruction des villages de Lidice et Ležáky en . Frank conforte sa position, notamment lorsque Daluege est contraint de se reposer à compter de , à la suite d’une grave attaque cardiaque. Daluege cesse définitivement ses fonctions en et n'est pas remplacé à son poste de « gouverneur adjoint ». Ainsi, lorsque Wilhelm Frick succède à Neurath en en tant que Reichsprotektor, c'est bien Frank qui est incontestablement l'homme le plus puissant de Bohême-Moravie : il est alors nommé ministre d'État avec les prérogatives d'un Premier ministre.
En outre, dans la hiérarchie SS, Frank a été promu SS-Obergruppenführer[a] und General der Polizei[d] en .
Frank se rend à l'Armée américaine en mai 1945, et il est déféré devant un tribunal populaire extraordinaire qui le condamne à la pendaison en public, sentence exécutée dans la cour de la prison de Pankrác le .
Notes et références
Notes
↑ a et bÉquivalent en français de général de corps d'armée, mais il s'agit ici d’un grade dans la police.
↑Équivalent en français de général de brigade, mais il s'agit ici d’un grade dans la police.
↑Équivalent en français de général de division, mais il s'agit ici d’un grade dans la police.
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Voir aussi
Bibliographie
(de) Joachim Lila et Andreas Schulz, Statisten in Uniform. Die Mitglieder des Reichstags 1933-1945, Droste Verlag, 2004.
(en) Michael D. Miller, Leaders of the SS and German Police : Reichsführer-SS, SS-Gruppenführer, from Hans Haltermann to Walter Krüger, vol. II, San Jose, CA, R. James Bender Publishing, (ISBN978-1-932970-25-8 et 1932970258).
(de) Andreas Schulz et Günter Wegmann, Die Generale der Waffen-SS und der Polizei, Band I, Biblio Verlag, 2003.