Bien qu'aujourd'hui négligé, Józef Wieniawski a été considéré comme un des plus fins musiciens européens[1]. Très peu de temps avant la fin de sa vie, un jeune journaliste lui a demandé pendant combien de temps il comptait servir la musique. Il a répliqué : « Aussi longtemps que je resterai jeune ! »[2].
Après il se produit entre 1851 et 1853 en compagnie de son frère puis il décide de poursuivre une carrière séparée de virtuose du piano. En 1855, il reçoit une bourse de la part du Tsar pour étudier avec Franz Liszt à Weimar et de 1856 à 1858 à Berlin avec Adolf Bernhard Marx auprès de qui il étudie la théorie de la musique[3].
Après son retour à Paris, il établit des relations amicales avec Rossini, Gounod, Berlioz et Wagner, et est introduit à la cour impériale où il devient l'un des artistes favoris de Napoléon III[2]. Poursuivant une activité pédagogique à la Société Musicale Russe, puis au Conservatoire de Moscou, il s'établit définitivement à Bruxelles en 1882 où il se forme une solide réputation d'interprète – notamment des œuvres de Chopin – et de pédagogue auprès de la haute société. Contrairement aux affirmations de nombreuses sources respectées, il ne devient jamais professeur au Conservatoire royal de cette ville où il décède, âgé de 75 ans. Ce conservatoire possède néanmoins un précieux fonds Józef Wieniawski, légué par sa fille aînée, Elisabeth Wieniawska, composé des archives manuscrites et imprimées du musicien.