Agathe-Anaïs-Juliette Godillon, dite Dillon, naît le à Orléans[1],[2].
Elle commence très jeune son apprentissage musical dans sa ville natale, auprès de sa mère Élisabeth Godillon née Fournier, professeure de musique, avant de prendre les leçons avec Marius Gueit, organiste de l'église Saint-Paterne d'Orléans. Elle fait montre d'un talent précoce pour la composition et l'improvisation[1],[2].
En 1847, elle publie sous le titre de Contes fantastiques une traduction musicale pour piano de dix contes choisis d'E.T.A. Hoffmann, qui reçoit un accueil très favorable de la critique. Bien que le recueil soit initialement édité sous le nom de Juliette Godillon, plusieurs critiques l'appellent Juliette G. Dillon. La compositrice adopte alors ce nom, signant désormais Juliette G. Dillon ou simplement Juliette Dillon[1],[2].
En 1849, à l'occasion de l'inauguration de la ligne ferroviaire Paris-Épernay, elle se produit à Meaux pour le président Louis Napoléon Bonaparte, prestation remarquée par les observateurs[1],[2].
Dans les années 1850, Dillon joue régulièrement dans les salons parisiens. Elle fait ses débuts en 1852 à la salle de l'Association des artistes musiciens et à la salle Sainte-Cécile. Ses improvisations connaissent un grand succès et établissent sa réputation[1],[2].
Durant ces années, Juliette Dillon devient également critique musicale, publiant des articles sous son nom ou utilisant divers pseudonymes, notamment « Richard Sincère ». Elle écrit pour Le Moniteur parisien et Le Nouvelliste, avant de devenir la première femme à fonder et éditer un journal musical à Paris : elle crée en 1852 L'Avenir musical, dont elle rédige la plupart des articles, puis, en 1853, Le Progrès musical, avec comme ambition « enseigner l'art musical à la jeunesse, c'est justifier notre titre, car les progrès de toutes choses sont toujours en germe dans les jeunes générations »[1],[2].
Elle meurt prématurément quelques mois plus tard, du choléra[3], le à Paris[1],[2].
Œuvres
Les compositions de Juliette Dillon consistent en[1],[2] :