Joseph van der Linden d'Hooghvorst est le second fils de Jean Joseph van der Linden d'Hooghvorst et d'Angélique comtesse Gage. À l'âge de cinq ans, il est présenté de minorité dans l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem en 1787[1] (mais ne présentera pas ses vœux et ne sera pas fait chevalier) ce qui lui permet de se marier avec la comtesse Marie Thérèse d'Argenteau (1783-1859), veuve de Maximilien d'Overschie de Neeryssche.
Joseph van der Linden et son épouse Marie Thérèse comtesse d'Argenteau, âgée de presque 37 ans, mariés à Bruxelles le , demeurent initialement à l'hôtel de Spangen, sur la place Royale de Bruxelles que la famille van der Linden possédait depuis 1817 avant de la vendre, en 1821, au prince Guillaume d'Orange[2]. Joseph van der Linden acquiert ensuite le château de Limal à la veuve de Léonard Vande Velde, un négociant bruxellois. Marie Thérèse d'Argenteau et Joseph van der Linden n'ont pas eu d'enfants.
Joseph van der Linden d'Hooghvorst est mort à Bruxelles, à la rue de l'Écuyer, le [N 1].
Membre des États provinciaux du Brabant méridional avant la révolution belge de 1830, il est envoyé en au Congrès national comme membre du district de Bruxelles. En 1831 il est simultanément élu sénateur par les collèges électoraux de Bruxelles et de Nivelles. Il choisit ce dernier arrondissement qu’il représente au Sénat belge jusqu’à l’époque de sa mort. En 1831 et 1833, il est également envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire en mission spéciale près des cours d’Autriche, de Bavière, de Wurtemberg, de Hesse-Darmstadt et de Bade[4].
Fonctions et mandats
Joseph van der Linden d'Hooghvorst a exercé les fonctions et mandats suivants[4] :
Envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire en mission spéciale près des cours d’Autriche, de Bavière, de Wurtemberg, de Hesse-Darmstadt et de Bade (1831 et 1833).
Rôle dans la découverte des restes du martyr Florius
Sous le pontificat de Grégoire XVI, le baron, de concert avec son neveu, le baron Victor et le beau-frère de ce dernier, le comte Émile d'Oultremont, ministre de Belgique près du Saint-Siège, obtiennent l'autorisation d'exhumer des catacombes de Sainte-Agnès, à la Via Nomentana, les reliques du martyr Florius, jeune homme romain de 23 ans.
Au cours de l'exhumation du , ils découvrent plusieurs ossements bien conservés et l'ampoule contenant le sang coagulé du martyr. Parmi les 12 pièces[5], on peut trouver le procès-verbal circonstancié qui relate les phases de cette opération. Le suivant eut lieu la translation solennelle des reliques en l'église de Limal, en présence de monseigneur Charles Joseph Benît, comte de Mercy-Argenteau, archevêque de Tyr, prélat domestique de SS. le pape Grégoire XVI, du secrétaire de l'archevêque de Malines et des doyens de Wavre et de Beauvechain. La cérémonie avait été précédée d'une mission de huit jours. Les reliques ornèrent l'autel de la chapelle seigneuriale qui fut, jusqu'à la restauration de 1950, la chapelle de Saint-Florius. Florius devient dès lors le saint protecteur de Limal[6].
↑Son acte de décès (numéro 4482 de l'année 1846 à Bruxelles) précise que le défunt est mort le 13 décembre 1846, à dix heures du soir, au numéro 24 rue de l'Écuyer, âgé de 64 ans 5 mois et 19 jours. Il est désigné comme « Monsieur Joseph Marie Jean Baptiste Second Colette Ghislain Vander Linden, Baron d'Hooghvorst, sénateur, chevalier de Malte et de l'ordre royal du Lion Belgique », époux de dame Marie Thérèse Ignace Louise Charlotte Comtesse d'Argenteau, fils du très illustre Seigneur Jean Joseph Ghislain Vander Linden, Baron d'Hooghvorst et de la très illustre Dame Angélique Philippine Marie Colette Comtesse Gage, tous deux décédés.
↑Une affiche, datée du 20 juin 1815 et invitant les citoyens bruxellois possédant des chevaux ou des charrettes à se rendre sur le champ de bataille de Waterloo afin d'y secourir les blessés, atteste que Joseph van der Linden d'Hooghvorst était toujours maire de Bruxelles[3].
↑Archives de la cure de Limal, E 197, réunies pour former l'instauration du culte du martyr vénéré sous le nom de Saint-Florius).
↑Charles De Vos, Limal, les anciens curés, Wavriensia, 1991, pp. 86 & 87.
Annexes
Bibliographie
Louis de la Roque, Catalogue des Chevaliers de Malte appelés successivement Chevaliers de l'Ordre Militaire et Hospitalier de Saint-Jean de Jérusalem, de Rhodes et de Malte, 1099 - 1890, Paris, Alp. Desaide, , 306 p.
Carl Beyaert, Biographies des membres du Congrès national : 1830-1831, Bruxelles, Librairie nationale d'art et d'histoire, , 133 p.
Arlette Smolar-Meynart et André Vanrie, Le quartier royal (Bruxelles), CFC Éditions, , 318 p. (ISBN978-2-930018-17-1).