Joseph (Hugues Nicolas Marie Joseph) Perlau, né rue de la Renommée à Bruxelles le , est le fils d'Hugues Léopold Perlau, homme de loi, natif de Mons et de Marie Catherine Bigarez (1770-1847), native de Bruxelles, où ils se sont mariés, paroisse de Bruxelles-Chapelle le [1],[2].
Formation
En 1812, Joseph Perlau est étudiant à Bruxelles, où ses deux frères aînés sont écrivains. Il se forme ensuite auprès du peintre animalier renommé, Jean-Baptiste De Roy[3].
Carrière
Sa brève carrière est marquée par le succès qu'il connait au Salon de Bruxelles de 1836, en obtenant une médaille de bronze dès sa première participation à un salon triennal belge et par l'achat subséquent par le gouvernement belge du plus grand des tableaux qu'il a exposés[4].
Joseph Perlau, célibataire, meurt, à l'âge de 42 ans, à son domicile rue de l'Observatoire, no 20, à Bruxelles, le [2],[5].
Œuvre
Caractéristiques
Joseph Perlau appartient à l'école des paysagistes belges du second quart du XIXe siècle, où les sites classiques sont animés par la présence d'animaux, essentiellement des vaches et des moutons. Parfois, les paysages sont couverts par un ciel d'orage[6].
À l'instar de nombreux artistes, Joseph Perlau recourt au talent d'Eugène Verboeckhoven, peintre animalier renommé. Ils cosignent un paysage vallonné, orné de figures et d'animaux conservé aux Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique[4].
Lorsqu'il expose deux paysages au Salon de Bruxelles de 1836, sa première participation à un salon triennal belge qui lui vaut une médaille de bronze, est favorablement remarquée par le critique Louis Alvin qui estime que Joseph Perlau marche, par la réunion d'éléments sublimes tirés de la nature elle-même, dans la tradition des Claude Gellée et Nicolas Poussin. Ses premiers coups d'essai valent presque des coups de maître. Son plus grand tableau (acquis par l'État) a de la grandeur de style et de la richesse de composition. Les belles lignes de son horizon sont bien coupées par les lignes des montagnes et des massifs d'arbres. Les plans s'enfoncent et se déroulent avec une certaine magnificence. La perspective aérienne est bien sentie. L'auteur n'a pas mis son effet dans une opposition de lumière et d'ombre, il l'a attendu de la composition et du dessin, et il a réussi. Ses arrière-plans paraissent la partie la plus remarquable de son œuvre : ils sont à la fois vaporeux et pleins d'air et de lumière. Les premiers plans ont un peu de sècheresse. Le feuillé du grand arbre à droite est lourd et manque de caractère[7].
↑Catalogue, Exposition nationale des Beaux-Arts : explication des ouvrages de peinture, sculpture, gravure, dessin et lithographie des artistes vivans, exposés au Salon de 1836, Bruxelles, Vandooren frères, , 52 p. (lire en ligne), p. 34.
↑Rédaction, « Exposition de l'Institut des Beaux-Arts », L'Indépendance belge, no 109, , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
↑Catalogue, Exposition nationale des Beaux-Arts : explication des ouvrages de peinture, sculpture, gravure, dessin et lithographie des artistes vivans, exposés au Salon de 1839, Bruxelles, Demortier frères, , 85 p. (lire en ligne), p. 52.
Louis Alvin, Compte-rendu du salon d'exposition de Bruxelles, Bruxelles, JP Meline, , 517 p. (lire en ligne).
Patrick Berko et Viviane Berko, Dictionnaire des peintres d'animaux belges et hollandais nés entre 1750 & 1880, Knokke, Berko, coll. « Fine Arts », , 545 p. (ISBN978-9027452405).