Joseph-Nicolas Barbeau du Barran

Joseph-Nicolas Barbeau du Barran
Fonctions
Membre de la Chambre des représentants
Gers
-
Président de la Convention nationale
4 -
Député de la Convention nationale
Gers
-
Président
Club des jacobins
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 54 ans)
AssensVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Autres informations
Parti politique
Membre de
signature de Joseph-Nicolas Barbeau du Barran
Signature de « Dubarran » dans un document du Comité de Salut Public du 10 Thermidor an II.

Joseph-Nicolas Barbeau du Barran, né le à Castelnau-d'Auzan (province de la Gascogne), mort le à Assens (Suisse, canton de Vaud), est un homme politique de la Révolution française et du Premier Empire.

Biographie

En septembre 1792, Joseph-Nicolas Barbeau du Barran, alors procureur-syndic du Gers, est élu député du département, le cinquième sur neuf, à la Convention nationale.

Il siège sur les bancs de la Montagne. Dès le début de son mandat, il est admis au sein du club des Jacobins[1]. Lors du procès de Louis XVI, il vote pour la mort et rejette l'appel au peuple et le sursis à l'exécution de la peine[2]. En avril 1793, il vote contre la mise en accusation de Jean-Paul Marat : « D'où vient donc cet acharnement sans exemple contre un citoyen qui quelquefois, je l'avoue, peut avoir professé des opinions exagérées, mais que je ne sache pas avoir commis de crimes ? »[3] En mai de la même année, il vote contre le rétablissement de la Commission des Douze[4]. En brumaire an II (novembre 1793), il fait décréter d'accusation Charles-Nicolas Osselin, député de Paris, pour avoir caché et soutenu Charlotte-Félicité de Luppé, noble passée à l'émigration[5].

Après le 9 thermidor, Barbeau-Dubarran fait partie du groupe de députés que l'historienne Françoise Brunel nomme les « derniers montagnards » : il signe la demande d'appel nominal pour s'opposer à la mise en accusation de Barère, Billaud-Varenne et Collot d'Herbois ; à la suite de l'insurrection du 1er prairial an III (20 mai 1795), il est décrété d'arrestation le 9 (28 mai) ainsi que les anciens membres du Comité de Salut public (Robert Lindet et Jean-Bon Saint-André) et du Comité de Sûreté générale (Bernard de Saintes, David, Jagot, Lacoste, Lavicomterie et Voulland)[6]. Il est amnistié à la clôture de la Convention.

Élu député du Gers à la Chambre des représentants durant les Cent-Jours, Barbeau-Dubarran est frappé par la loi du 12 janvier 1816 contre les régicides et les soutiens à l'Empereur. Il s'exile en Suisse où il meurt.

Comme d'autres de ses collègues conventionnels tels que Maribon-Montaut, Joachim Perez ou Jean Moysset, il fréquente les cercles de la franc-maçonnerie[7].

Notes et références

  1. Aulard, François-Alphonse (1849-1928), « La Société des Jacobins : recueil de documents pour l'histoire du club des Jacobins de Paris. Tome 4 » Accès libre, www.gallica.bnf.fr (consulté le )
  2. Jacques-François Froullé (≈1734-1794), « Liste comparative des cinq appels nominaux. Faits dans les séances des 15, 16, 17, 18 et 19 janvier 1793, sur le procès et le jugement de Louis XVI [...] » Accès libre, sur www.gallica.bnf.fr, (consulté le )
  3. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 62, séance du 13 avril 1793, p. 57.
  4. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 65, séance du 28 mai 1793, p. 534.
  5. Joseph-Nicolas Barbeau du Barran, « Rapport de Dubarran, au nom du comité de sûreté générale, relatif à l'affaire Osselin, lors de la séance du 19 brumaire an II (9 novembre 1793) », Archives Parlementaires de la Révolution Française, vol. 78, no 1,‎ , p. 654–656 (lire en ligne, consulté le )
  6. Françoise Brunel, « Les derniers Montagnards et l'unité révolutionnaire », Annales historiques de la Révolution française n°229, 1977, p. 385-404.
  7. Comité des travaux historiques et scientifiques, Bulletin historique et philologique du Comité des travaux historiques et scientifiques : section d’histoire et de philologie, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), p. 159.

Sources

  • Archives parlementaires de 1787 à 1860 : recueil complet des débats législatifs et politiques des Chambres françaises. Première série, 1787 à 1799. Tomes LVII, LXII, LXV, LXVI, LXVIII et LXXI
  • « Joseph-Nicolas Barbeau du Barran », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
  • Gilbert Brégail, « Un Conventionnel gersois : Barbeau-Dubarran », Bulletin de la Société archéologique, historique, littéraire & scientifique du Gers,‎ , p. 401-412.

Liens externes

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