En septembre 1792, Joseph-Nicolas Barbeau du Barran, alors procureur-syndic du Gers, est élu député du département, le cinquième sur neuf, à la Convention nationale.
Il siège sur les bancs de la Montagne. Dès le début de son mandat, il est admis au sein du club des Jacobins[1]. Lors du procès de Louis XVI, il vote pour la mort et rejette l'appel au peuple et le sursis à l'exécution de la peine[2]. En avril 1793, il vote contre la mise en accusation de Jean-Paul Marat : « D'où vient donc cet acharnement sans exemple contre un citoyen qui quelquefois, je l'avoue, peut avoir professé des opinions exagérées, mais que je ne sache pas avoir commis de crimes ? »[3] En mai de la même année, il vote contre le rétablissement de la Commission des Douze[4]. En brumaire an II (novembre 1793), il fait décréter d'accusation Charles-Nicolas Osselin, député de Paris, pour avoir caché et soutenu Charlotte-Félicité de Luppé, noble passée à l'émigration[5].
↑Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 62, séance du 13 avril 1793, p. 57.
↑Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 65, séance du 28 mai 1793, p. 534.
↑Joseph-Nicolas Barbeau du Barran, « Rapport de Dubarran, au nom du comité de sûreté générale, relatif à l'affaire Osselin, lors de la séance du 19 brumaire an II (9 novembre 1793) », Archives Parlementaires de la Révolution Française, vol. 78, no 1, , p. 654–656 (lire en ligne, consulté le )
↑Comité des travaux historiques et scientifiques, Bulletin historique et philologique du Comité des travaux historiques et scientifiques : section d’histoire et de philologie, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), p. 159.
Sources
Archives parlementaires de 1787 à 1860 : recueil complet des débats législatifs et politiques des Chambres françaises. Première série, 1787 à 1799. Tomes LVII, LXII, LXV, LXVI, LXVIII et LXXI
Gilbert Brégail, « Un Conventionnel gersois : Barbeau-Dubarran », Bulletin de la Société archéologique, historique, littéraire & scientifique du Gers, , p. 401-412.