Admis en 1988 comme invité d'honneur au sein de la Blues Foundation, il est, en 2003, classé 74e sur la liste des 100 meilleurs guitaristes de tous les temps du magazine Rolling Stone[1].
Biographie
John Dawson Winter III, de son nom complet, est né le à Beaumont dans l’État du Texas. Il commence à pratiquer la musique très jeune avec son frère Edgar, albinos comme lui. Il enregistre School Day Blues sur un label de Houston dès l'âge de 15 ans avec son groupe Johnny and the Jammers. À cette époque, il admire sur scène les grands noms du blues classique (Muddy Waters, B. B. King ou Bobby Blue Bland).
En 1968, Johnny crée un trio avec le bassisteTommy Shannon (qui jouera plus tard avec Stevie Ray Vaughan) et le batteurUncle John Turner (décédé en 2007), groupe qu'un article dans le magazineRolling Stone contribue à lancer. Le groupe sort les albums The Progressive Blues Experiment en 1968 et Johnny Winter en 1969, et participe à de nombreux festivals de rock, Woodstock en particulier. La même année, il sort son album le plus abouti Second Winter du rock teinté de blues avec une reprise réussie de " Highway 61 Revisted" de Bob Dylan. Le groupe est composé de "Uncle" John Turner à la batterie , Tommy Shannon à la basse, de son frère Edgar au saxo, au piano et à l'harmonica . Ce fut son album le plus vendu et il l'installera tout en haut de l'affiche de la musique pop. Particularité de ce double album qui ne possédait que trois faces, la quatrième étant vierge. Une première dans la musique et la maison de disque avait fait appel au grand photographe Richard Avedon pour faire les photos de l'album. Une réussite totale puisque les originaux se trouvent désormais à la bibliothèque du Congrès avec ceux-ci légués par Avedon à sa mort.
En 1970, Johnny enregistre Rock and Roll Hoochie Koo de Rick Derringer avec un groupe formé de ce dernier à la guitare, Randy Jo Hobbs à la basse et Randy Z. à la batterie, anciennement des McCoys. Ce titre se retrouve sur l'album Johnny Winter And produit en 1970.
De 1977 à 1980, il produit et participe à quatre albums de Muddy Waters, Hard Again en 1977, I'm ready en 1978, Muddy "Mississippi" Waters – Live en 1979 et King Bee en 1981, les deux premiers furent récompensés par des Awards. Il enregistre également son album Nothin' But The Blues avec des musiciens du groupe de Muddy Waters. Il a joué aussi sur l'album live Breakin' It Up, Breakin' It Down de Muddy Waters et James Cotton, enregistré live en Mars 1977 et publié en 2007.
Durant les années 2000 et 2010, il publie des albums live, The Bootlegs series, onze albums sont déjà parus, témoignant des concerts des années 1970 et 1980.
En 2011 il enregistre Roots, son premier album depuis sept ans. Comme son titre l'indique, Johnny Winter rend hommage aux bluesmen qui l'ont influencé. Les invités sont nombreux : Derek Trucks, Gregg Allman, Warren Haynes, Billy Gibbons.
En concert à Paris début , sa tournée continue pendant l'été et l'automne.
Le , un concert était prévu à l'Olympia de Paris réunissant Johnny Winter et Alvin Lee pour la première fois depuis le au Palladium de New York. Finalement, Alvin Lee meurt un mois plus tôt (le 6 mars). Pour lui rendre hommage, de grands noms de la guitare, dont Johnny Winter accompagné de son frère Edgar, Tommy Emmanuel, Robben Ford et Johnny Gallagher, décident de se réunir ce .
Johnny Winter joue essentiellement sur des Gibson Firebird dont le nom est aujourd'hui naturellement associé au guitariste. Il a aussi joué sur des Fender, des National et sur une guitare Lazer du fabricant texan Marc Erlewine.
Le jeu de Johnny Winter est particulièrement rapide et énergique. Johnny utilise un onglet au pouce, ce qui lui permet d'attaquer fortement ses cordes, donnant une couleur particulière au son qu'il produit. Johnny Winter utilise fréquemment le bottleneck, aussi bien sur guitare électrique que sur guitare acoustique à résonateur. La musique de Johnny Winter plonge ses racines dans le blues. Sa puissance et sa rapidité, ainsi que sa voix rocailleuse, l'amènent souvent dans des territoires hard blues / rock.
Il est l'un des nombreux intervenants lors du Festival de Woodstock : il joue neuf chansons dont deux avec son frère Edgar Winter. Il est l'un des seuls artistes payés à cette occasion, mais son groupe n'apparaît pas dans le film réalisé sur le festival.
Il apparaît sur la couverture du premier numéro du magazine Guitar World en 1980.
2014 : Johnny Winter: Down & Dirty, film documentaire sur la vie et la carrière musicale de l'artiste, réalisé par Greg Olliver (104 minutes). Le film est présenté le 12 mars 2014 au South by Southwest film festival et sort en DVD le 4 mars 2016.