En 1960, Stallings démontre, indépendamment de Stephen Smale, la conjecture de Poincaré pour les dimensions supérieures à 6[3]. Sa démonstration est étendue en 1962 par Erik Christopher Zeeman aux dimensions 5 et 6. Stallings formule aussi des conjectures purement algébriques (en théorie des groupes) qui sont équivalentes à la conjecture de Poincaré, comme démontré dans un travail avec Jaco[4].
D'après Stallings, la conjecture de Poincaré est, maintenant qu'elle est prouvée, équivalente au théorème suivant (la conjecture de Stallings) :
Soit une variété orientable de dimension 2 de genre , soient et deux groupes libres de rang et soit un épimorphisme du groupe fondamental sur . Alors il existe un élément non trivial du noyau de , qui est représenté sur par une courbe simple fermée, c'est-à-dire sn point double.
Le théorème le plus connu de Stallings en théorie des groupes est une caractérisation de groupes qui ont plus d'un bout (c'est-à-dire plus d'une « composante connexe à l'infini »), connu sous le nom de théorème de Stallings. Stallings prouve qu'un groupe finiment engendré a plus d'un bout si et seulement s'il s'écrit comme produit libre amalgamé ou comme une extension HNN sur un groupe fini.
Un autre article important de Stalling est « Topology on finite graphs »[5]. Alors que traditionnellement la structure algébrique des sous-groupes du groupe libre est étudiée en théorie combinatoire des groupes par des méthodes combinatoires, telles que le lemme de Schreier et la transformation de Nielsen[6], l'article de Stallings met en avant une approche topologique basé sur les méthodes de revêtement qui utilisent des notions simples de théorie des graphes. L'article introduit la notion de graphe de sous-groupes une technique de pliage qui permette d'exprimer simplement de nombreux résultats[7]. En particular, les techniques de graphe et pliage ont été utilisés dans des tentatives de démonstration de la conjecture de Hanna Neumann[8],[9].
En 1970, Stallings reçoit le Prix Frank Nelson Cole en algèbre avec Richard Swan pour la démonstration de la caractérisation des groupes libres finiment engendrés par la propriété d'avoir une dimension cohomologique égale à 1 (théorème de Stallings-Swan)[14].
John R. Stallings, « Topology of finite graphs », Inventiones Mathematicae, vol. 71, , p. 551-565 (lire en ligne).
John R. Stallings, « Polyhedral homotopy spheres », Bulletin American Mathematical Society, vol. 66, , p. 485-488.
John R. Stallings, « On torsion-free groups with infinitely many ends », Annals of Mathematics, vol. 88, , p. 312-334.
John R. Stallings, « How not to prove the Poincaré conjecture », Annals of Mathematical Studies, Princeton University Press, vol. 60 (AM-60) « R. H. Bing et Ralph J. Bean (éds), Topology Seminar Wisconsin », , p. 83-88 (ISBN9780691080567, présentation en ligne).
↑ a et bIlya Kapovich et Alexei Myasnikov, « Stallings foldings and subgroups of free groups », Journal of Algebra, vol. 248, no 2, , p. 608-668
↑John Meakin et Pascal Weil, « Subgroups of free groups: a contribution to the Hanna Neumann conjecture », Geometriae Dedicata, vol. 94, , p. 33-43 (Proceedings of the Conference on Geometric and Combinatorial Group Theory, Part I, Haifa, 2000).
↑Warren Dicks, « Equivalence of the strengthened Hanna Neumann conjecture and the amalgamated graph conjecture », Inventiones mathematicae, vol. 117, no 3, , p. 373-389.
↑Jean-Camille Birget et Stuart W. Margolis, « Two-letter group codes that preserve aperiodicity of inverse finite automata », Semigroup Forum, vol. 76, no 1, 2008), p. 159-168.
↑Dimitri S. Ananichev, Alessandra Cherubini et Michael V. Volkov, « Image reducing words and subgroups of free groups », Theoretical Computer Science, vol. 307, no 1, , p. 77-92 (DOI10.1016/S0304-3975(03)00093-8).
↑Jorge Almeida et Michael V. Volkov, « Subword complexity of profinite words and subgroups of free profinite semigroups », International Journal of Algebra and Computation, vol. 16, no 02, , p. 221-258 (DOI10.1142/S0218196706002883)
↑Benjamin Steinberg, « A topological approach to inverse and regular semigroups », Pacific Journal of Mathematics, vol. 208, no 2, , p. 367-396 (MR1971670, lire en ligne).